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Saturday, June 08, 2019

Pentecôte, poème de Clementia


Pentecôte

Par Duccio di Buoninsegna — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=150317
illustration : Pentecôte, par Duccio di Buoninsegna 

 

En ce jour de Pentecôte,
Des langues de feu venues du ciel
De la douceur infinie du miel
Pénètrent tout au fond de nos âmes.

Dieu nous a voulus debout :
Il ne nous veut pas tremblants,
Mais libres et agissants.
Nos mots sont si petits
Et nos langages confus,
Nous avons tant besoin de Lui.

Esprit, Toi qui nous donnas la vie,
Répands Ton souffle sur nous.
Que Ta flamme nous ranime.
Que Ton feu puissant détruise
Les murs d’incompréhension
Que les hommes ont dressés
Parmi eux et loin des cieux.
Donne à tout homme sur Terre
De parler à tous ses frères
Par la langue universelle
Qu’ils avaient presque oubliée,
Cachée au fond de leurs cœurs.
Répands Ton souffle puissant,
Pour que tous enfin comprennent
Le langage de l’amour.

Ô Dieu,
Nos mots sont trop petits
Pour Te louer de tout notre coeur
Et nous avons tant besoin de Toi…


27/05/2007 – 08/06/2019

Friday, September 07, 2018

Rapports humains et épreuves, réflexion de Clementia


Les épreuves on en a tous les jours, tout au long de la vie, ça n'est jamais fini, car c'est à travers les épreuves, les doutes, les douleurs, qu'on apprend les leçons de la vie et qu'on a des chances de modifier notre caractère, d'évoluer, dans (normalement) le but de devenir meilleur.
Ceux qui deviennent pires à la suite d'une épreuve rencontreront encore et toujours le même style d'épreuve jusqu'à ce qu'ils aient assimilé la leçon particulière que la vie devait leur apporter sur un trait de caractère ou une façon de réagir.
Nous avons tous des leçons à assimiler, encore et toujours, car nous sommes loin de ressembler (par exemple) à Bouddha ou d'autres êtres exemplaires.
Il arrive très souvent dans la vie que des gens nous blessent, que leur comportement nous étonne et nous fasse mal.
Mais avant de nous complaire dans notre petite douleur égoïste, il est alors bon de nous interroger - par exemple - sur ce que nous aurions dû dire ou faire (ou bien ne pas dire, ne pas faire), sur ce que nous n'avions pas remarqué au sujet de nous-même ou de cette personne, bref que nous nous interrogions sur l'enchaînement de circonstances qui ont conduit à la situation qui nous fait souffrir.
Et à ce moment-là, la leçon que la vie nous enseigne c'est qu'on a vraiment une part de responsabilité dans la situation triste dans laquelle on est, on a une grosse part de responsabilité sur le comportement de l'autre.
A ce moment-là, si on a l'humilité de reconnaître que c'est parce que nous avons fait souffrir l'autre qu'ensuite il nous fait souffrir par ricochet, reconnaître que le "bug" vient de nous, et si on accepte de ne pas faire de reproche à la personne qui nous a blessé car c'est nous qui avons provoqué la situation, on a une chance d'évoluer pour essayer de ne plus faire souffrir autrui.
Le hic dans (tous) les rapports humains, c'est qu'encore et toujours chacun ne pense en premier qu'à sa propre personne au lieu de penser à l'autre.
Et c'est pour ça que dans le monde il y a tant de souffrances, tant de couples qui se déchirent, et tant de guerres.

Clementia Garayt (14/05/2010) -

Tuesday, November 26, 2013

Le goût de la mort, ou la vérité sur le foie gras !

Pour ceux qui aiment encore le foie gras : 

regardez la vidéo jusqu'au bout. 


Et méditez...


Merci ♥



© Daily Record and Sunday Mail Foie gras : le gout de la mort selon le Daily Record and Sunday Mail




Le Chef écossais Gordon Ramsay ne sert plus de foie gras dans ses établissements étoilés depuis qu'il a vu les vidéos tournées en France et notamment en Vendée du gavage des canards, l'Europe du nord ne parle plus que de ça !
(lire la suite ici )

Saturday, July 30, 2011

Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp (2)

(ceci est la suite de mon précédent article, que vous pouvez consulter en cliquant ici )
















Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp (1)



J'en rêvais depuis longtemps : aller visiter la chapelle construite par Le Corbusier à Ronchamp. Et lundi passé j'ai enfin réalisé mon souhait.

Mes impressions ? Voilà :
Déçue ("Eh bien, voilà, tu y es enfin... Mais ce n'est "que" ça ?"...).  
Bon, déjà il faut payer 5 € pour visiter la chapelle est le terrain alentour... Admettons : il faut bien contribuer à l'entretien de l'édifice, surtout que la chapelle aurait bien besoin d'une nouvelle couche de crépi extérieur...
Mais la boutique où se trouve la caisse à l'entrée du site me fait aussi penser au côté "marchands du temple" : cartes postales (les photos sont interdites à l'intérieur de la chapelle), guides et autres livres touristiques, bijoux religieux, statuettes de saints, photophores, etc. Bref : les multiples babioles qui tiennent autant du piège à touristes que de la vente de grigris teintés autant de pseudo-religiosité que de superstitions... Jésus chassant les marchands du temple n'avait-il pas dit il y a presque 2000 ans : "Vous avez fait de la maison de mon père un repaire de brigands"... 
Ensuite, visite de l'intérieur : sur les photos du guide touristique et les cartes postales, l'intérieur est la plupart du temps bien éclairé, lumineux, et on peut apprécier aussi les "vitraux" à contre-jour. Nous avons visité Notre-Dame du Haut à 16h un beau jour de juillet ensoleillé et chaud, et l'intérieur de la chapelle était plongé dans une semi-obscurité couleur de béton et de ciment... Tristesse, froideur, impersonnalité, et un grand vide me rappelant la phrase de Victor Hugo "L'homme naît avec dans le coeur un vide qui a la forme de Dieu".
Pour moi, toute la force de cet édifice semblait reposer sur les fragiles épaules de la religieuse en prière, la seule personne qui se trouvait dans les bancs dans une attitude respectueuse et priante. Nous avions vu cette soeur de l'ordre des Clarisses monter à la chapelle, et j'avais été impressionnée par sa démarche de personne âgée au dos très voûté, comme prosterné en une perpétuelle adoration. Sans la présence priante de cette religieuse, cela aurait été comme si la chapelle n'avait pas eu de coeur, mais cette oraison donnait une âme à l'édifice, une raison d'être à cet endroit.

Le travail de Le Corbusier est certes empreint de symbolisme, et quand on prend le temps d'écouter ou de "lire" le lieu on peut y percevoir un message d'universelle fraternité, de pacifisme et d'humanisme. Mais quel dommage que cet endroit ne soit pas aussi "vivant", comment dire... animé de richesses spirituelles visibles...  En d'autres lieux de prière ou d'adoration on peut aisément ressentir une ambiance, une tonalité, une vibration, qui ici sont tellement moins palpables... 
J'espère que cet endroit plaît aux nombreux touristes qui le visitent, mais pour ma part je le répète : j'ai été déçue. Peut-être avais-je attendu de trop longues années avant d'y venir, j'avais sans doute trop rêvé sur cet endroit réputé, je l'vais sans doute trop idéalisé !

Pourquoi chercher ailleurs ce que nous pouvons porter en nous... L'Ecriture ne nous dit-elle pas que nous sommes "le temple de Dieu, le tabernacle vivant du Seigneur"...

Alors voilà : "J'ai voulu voir Ronchamp... et on a vu Ronchamp..." (pardon au grand Jacques Brel pour avoir ainsi pastiché ses mots de la chanson Vesoul, mais je crois qu'il m'aurait comprise...).





















(pour la suite des photos, cliquez ici)





Monday, March 15, 2010

Un poème de Clementia : Songe



Songe


L’autre nuit un chanteur
Idole en notre temps
Est venu dans mon rêve
Il rangeait au logis
La chambre de ma fille
Cet antre adolescent
Où règne son image

Décrochant les affiches
Pliées en une pile
Ça faisait place nette
Il était comme un elfe
Jouant tel un enfant

Il faut mettre de l’ordre
Oublier les idoles
Chasser les apparences
Retrouver l’insouciance
Et le cœur d’un enfant


Ce matin c’est un Maître
D’une grande sagesse
Qui visita mon songe
Pour aller avec Lui
Je me suis déchaussée
Et nous avons marché
Tous deux vêtus de blanc

Pendant qu’Il me guidait
Descendant la montagne
Nous devisions ensemble
Comme de vieux amis
Qui s’étaient retrouvés

Comme nous arrivions
Dans les rues de la ville
Il me dit Son combat
Depuis quelques années
Contre une maladie
Qu’on nomme pernicieuse
A laquelle Il résiste


Ensuite Il m’a laissée
Pour rejoindre les Siens
Sa main serrant la mienne
Un baiser fraternel
Et ces mots : à bientôt
Puis Son pas qui s’éloigne
Mais Il reste avec moi



15 mars 2010


Tuesday, July 21, 2009

Poème de Clementia - Un songe : Mes frères en prière



Un songe : Mes frères en prière


Ce matin, après une nuit étrange
Je fus tirée de mon sommeil par un songe
Qui a imprimé dans mon cœur son message
Comme si l'Ineffable me parlait du fond des âges

Mon maître m'envoyait parmi mes frères
Pour que je leur parle de la prière
Je me demandais comment j'allais les enseigner
Mais ils priaient et oeuvraient, et je les ai regardés

Mon frère musulman priait face contre terre
A côté de mon frère chrétien qui s'inclinait en prière
Mon frère bouddhiste méditait sereinement
Pendant que tout le jour je courais partout et perdais mon temps

Un autre frère assis près de moi écrivait sa prière
Dans un galimatias plein de fautes de grammaire
Mais quelle importance ont lettres et déclinaisons
Quand c'est d'un cœur sincère que vient l'oraison

Un frère révolté contre les souffrances, qui se dit sans dieu,
Rayonnait de bonté, de l'amour plein les yeux
Et je compris que de lui aussi, comme de mes autres frères, je pouvais
Apprendre autant de l'humanisme que des spiritualités



21/07/2009

Wednesday, October 01, 2008

Sur les ailes d'un ange



Très belle vidéo de Chantal, sur une musique de Neil Diamond (la musique du film Jonathan Livingston le goéland)



Wednesday, January 23, 2008

Vidéo : La danse entre Orient et Occident



Voici une très belle vidéo créée par mon amie Chantal, sur un extrait de la "Méditation de Thaïs" de Massenet



Sunday, April 30, 2006

Méditation : timidité ou orgueil ?




Pour continuer notre réflexion sur la timidité, l'humilité et l'orgueil, je vous propose maintenant un autre extrait trouvé en surfant sur le Net :

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 La timidité est la prison du coeur est un proverbe espagnol. Comme je l'ai écrit ailleurs, d'aucuns pensent que la timidité est la forme ultime de l'orgueil. Ce qui est compatible avec ce proverbe. On objectera que les termes sont antinomiques et que si la timidité peut éventuellement être la prison du coeur ce n'est en aucune manière une forme d'orgueil. Il me semble que c'est passé un peu vite sur la question et faire preuve de superficialité. La timidité est un manque d'assurance qui se révèle dans le rapport à autrui, plus précisément dans la difficulté à l'établir puis à l'entretenir. L'orgueil quant à lui peut être défini comme un sentiment exagéré de sa propre valeur mais aussi comme un sentiment de fierté légitime, ce qui est sensiblement différent. Dès lors il n'est pas impossible de considérer qu'orgueil et timidité puissent être étroitement liés. On peut à la fois concevoir un sentiment de fierté et craindre que celui-ci ne soit pas reconnu, que les autres l'érodent. La peur de ne pas être à la hauteur c'est une forme d'orgueil, il faut avoir un minimum de fierté pour avoir peur de l'éprouver. Si l'on en était totalement dépourvu on ne craindrait pas de souffrir de la voir heurtée. De la même manière il faut avoir un certain orgueil pour avoir peur de ne pas être compris, ainsi que le craignent beaucoup de timides. 
Enfin bon, ce ne sont que des mots, ce n'est ni plus ni moins qu'un jeu de sémantique. Ceci manque cruellement de nuances, par faiblesse de langage et de temps consacré. Il y a autant de timidités que de timides, c'est comme pour tout.
Quant à moi (parce qu'on ne peut pas toujours se cantonner à la théorie) je suis timide et/parce que je suis orgueilleux mais ce n'est pas de mon seul exemple que je tire ce que j'ai écrit ci-dessus. J'en connais d'autres et d'autres personnes plus compétentes ont développé l'idée avant et mieux que moi. Bien sûr pour l'écrire ici je ne suis pas timide mais c'est facile de ne pas être timide le cul vissé sur sa chaise dans sa chambre le soir. Parfois je fais des choses qui vous ferait dire en tant qu'observateur que je ne suis certainement pas quelqu'un de timide. Seulement vous n'imagineriez pas l'effort qu'il m'en coûte tant pour dépasser ma timidité que pour vous laisser croire que ce que je fais est naturel etfacile. La crédibilité compte souvent plus que tout comme au théâtre finalement. Si je suis assez convaicant pour vous persuader que c'est facile, ça l'est. Ca l'est pour tout le monde sauf pour moi, moi je le joue, je le sais. Ma réalité n'est alors pas la vôtre. 
Je suis assez curieux du mécanisme de la timidité. Cet acte qui vous semble objectivement simple, courant (ce peut être des choses extrêmement simples, communes, banales), que vous voyez exécuté par d'autres avec une certaine aisance mais qui vous apparaît à vous irréalisable. Si l'idée de sa réalisation vous est concevable, la projection détaillée de cette réalisation vous apparaît déjà plus ardue. Vous imaginez différents scénarios en vous rassurant à propos du fait que vous avez les capacités de réaliser cet acte. Plus le moment de cette réalisation se rapproche et moins elle vous semble possible. Vous commencez à imaginer des scénarios d'échec. Dans le temps qui la précède immédiatement vous commencez à ressentir physiquement votre timidité. Vous ressentez une sensation d'oppression dans la poitrine, votre coeur se serre (imaginez que votre coeur soit le bouchon d'une bouteille de champagne, comprimé entre la pression du gaz et le carcan de métal qui l'enchaîne à la bouteille), votre gorge se noue, le sang vous monte aux joues plus ou moins longtemps avant. Vous avez les jambes molles, parfois vous craignez de tomber, tout bêtement tomber parce que vos jambes vous laissent en plan. Cela m'intéresserait de savoir dans quelle mesure ces sensations sont réelles, j'entends par là peuvent être constatées physiologiquement.
Parfois vous capitulez, et cruellement vous vous sentez mieux, soulagé. D'autres fois vous parvenez à vous surpasser. En général une fois lancé vous allez au bout, le carcan de métal a sauté et votre coeur a suivi immédiatement, les choses vont vite, au moins au début, vous vous retrouvez dans une sorte d'équilibre précaire, inattendu, presque un état de grâce. Puis vous êtes soulagé, mais ce n'est pas le même soulagement que celui évoqué précédemment. Quelque chose a changé dans cette seconde hypothèse, en dehors de vous, les réactions provoquées par l'acte que vous réalisé, mais aussi en vous, vous avez conquis une petite parcelle supplémentaire de vous-même. 
Accessoirement ce proverbe me fait penser à un livre de Ray Bradbury, plus précisément à son titre : La solitude est un cercueil de verre. Ce n'est sans doute pas son oeuvre la plus connue. Je la décrirais comme un roman policier poétique (c'est pour la poésie qu'il met toujours dans son écriture que j'aime Ray Bradbury), catégorie finalement assez restreinte, mais pas inintéressante pour autant, puisqu'il ne me vient pas d'autre roman à y classer. Ce livre m'avait plu, presqu'autant que les Chroniques martiennes que j'avais vraiment adorées contrairement à Fahrenheit 451. Je trouve le titre excellent, c'est d'ailleurs pour cela que je l'avais lu.

(Source : "Mes moires & Xeteras" sur
http://les.8.scarolles.free.fr/2002_09_01_archives.html  )

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  Et vous, qu'en pensez-vous ? Merci de donner à votre tour votre témoignage et votre opinion...

Méditation : Timidité ou orgueil ?




Mon précédent message vous montrait un texte d'influence chrétienne sur la timidité, mais il est vrai que d'autres courants de pensée aussi ont leurs opinions sur le sujet.   Pour continuer cette réflexion sur la timidité, l'humilité, l'orgueil, et un certain travail sur soi, je vous invite à visiter le lien suivant :
qui fait plutôt référence à la tradition bouddhiste.  

Ce serait bien que vous vous exprimiez aussi sur le sujet : êtes-vous timide ? cette timidité vous gêne-t-elle dans votre vie de tous les jours ? des exemples ? que faites-vous pour lutter contre cette timidité ? etc...
Merci d'avance de votre participation à cette discussion 

Méditation : timidité ou orgueil ?


  

Je souhaiterais que nous réfléchissions ensemble sur un défaut (ou une qualité) dont sont victimes beaucoup de personnes... et peut-être nous-mêmes !
Il s'agit de la Timidité 
En fait, j'ai moi aussi longtemps été timide, jusqu'au jour où, l'âge venant et en faisant un travail sur moi, je me suis demandé si ce n'était pas une forme cachée d'Orgueil... 
Et c'est ainsi que je me suis habituée à prendre la parole, à ne plus me soucier du qu'en dira-t-on, bref : à être moi-même, avec mes qualités ou mes défauts...    


Et vous-mêmes, chers lecteurs de ce blog ? Où en êtes-vous de la timidité ? Merci de donner votre opinion...      


Pour guider ma réflexion, en surfant sur le web avec comme mots-clés "timidité" et"orgueil", voici un premier résultat de ma recherche. (il s'agit d'un texte se référant à la tradition chrétienne, mais je pense que dans d'autres croyances on trouvera aussi d'utiles pistes de réflexion sur ce sujet) :

                            TIMIDITE ET HUMILITE

La timidité est très exactement le contraire de l'humilité!
Petite mise au point préliminaire...

Nous sommes conscients de ce que l'idée ainsi énoncée peut avoir de choquant. Nous souhaitons donc avertir les timides ou ex-timides qui nous liront, que ce texte ne contient absolument aucun jugement contre eux. Quand nous parlons de combattre la timidité, il s'agit bien de la timidité, et non du timide. Le but est de montrer, en s'appuyant sur des bases bibliques, que la timidité contribue à nous éloigner de Dieu, et doit à ce titre être combattue. Le combat peut être mené seul, à plusieurs, ou avec Dieu - ce qui pour un chrétien est de loin la meilleure solution. Dieu t'aime dans tous les cas, que tu sois timide (comme la majorité des gens) ou que tu ne le sois pas - et s'il est venu c'est pour te guérir, non pour condamner!

Qu'en dit ton corps?
Nous disons donc que la timidité est le contraire de l'humilité.
Avant même de raisonner là dessus, observe ton corps. Comme à tout le monde, il t'est arrivé d'être timide. Qu'éprouves-tu alors? Une oppression au niveau du diaphragme, une nervosité accrue, une chaleur soudaine au visage, des tremblements... Bref, tous les symptômes de la peur. La timidité est une forme de la peur.
Il t'est arrivé aussi d'être humble face à certaines situations. D'entrée de jeu, tu reconnais que la barre est placée trop haut pour toi, et tu renonces à faire bonne figure. En reconnaissant ton incompétence, tu te libères d'un grand poids (qui n'est autre que celui du mensonge). Alors tu le prends plus "cool". Tu te sens mieux dans ton corps, et déjà presque plus sûr de toi. Toute sensation de crainte et d'oppression disparaît. Tu ne rougis plus quand on t'interroge, tu ne trembles plus, et même si tu te prends "la honte", tu es le premier à en rigoler.
Rien qu'à observer les réactions de notre corps, on voit donc que la timidité et l'humilité sont deux choses complètement opposées. Dans le premier cas, la peur: pas bon. Dans le deuxième cas, la tranquillité: très bon.
Si la timidité était une conséquence (ou une cause) de l'humilité, comme certains le croient, comment pourraient-elles aboutir à des réactions  aussi opposées? Les poiriers ne font pas des pommes. Les gens vraiment  humbles sont rarement timides.

Que dit la morale?
Du reste, la morale de Monsieur-tout-le-monde considère en général la timidité comme un défaut, et l'humilité comme une qualité. On dit d'un tel: "Il est pourtant doué, dommage qu'il soit si timide!" et c'est un reproche. Par contre, on dit de tel autre: "C'est un crack, et pourtant il se prend pas la tête, il sait rester humble..." et ça augmente son mérite.
Voilà encore un indice que la timidité est le contraire de l'humilité. Sinon, elle passerait à la fois pour une qualité et un défaut, ce qui est absurde.

Que disent les mots?
Si la timidité est une forme de peur, alors de quoi est-elle peur? De la mort? de la ruine? de la misère? des coups? Rien de tout cela: la timidité, c'est la peur de l'humiliation. Exemple: tu n'oses pas demander quelque-chose, de peur qu'on te le refuse. Le refus en soi n'est pas un drame. Ce que tu redoutes en fait, c'est de  te trouver en position d'infériorité si la personne refuse. En lui demandant quelque chose, tu lui montres que tu dépends d'elle. Drame! Et si elle en profitait? Que vont penser les collègues? Honte et humiliation!
Or qu'est-ce que l'humilité? N'est-ce pas précisément l'acceptation de l'humiliation? Etre humble devant Dieu, c'est accepter de s'humilierdevant lui, en reconnaissant nos faiblesses, sans hypocrisie et en toute simplicité de coeur. Etre humble devant les autres, c'est reconnaître nos défauts, et croire sincèrement que nous ne sommes pas meilleurs qu'eux. L'humilité ne doit  pas être confondue avec la modestie. La modestie consiste en effet à passer nos mérites sous silence, plutôt que d' insister sur nos faiblesses. Par exemple, un peintre modeste sera satisfait de son oeuvre, mais ne s'en vantera pas auprès des autres. Un peintre humble ne sera pas satisfait de son oeuvre, et il essaiera toujours d'apprendre des autres, parcequ'il les trouvera meilleurs que lui. 
Timidité et humilité sont donc opposées en ceci que l'une est lacrainte, l'autre l'acceptation d'une même chose: l'humiliation. La timidité est donc le contraire de l'humilité.
Or, comment appelle-t-on, dans le langage courant, le contraire de l'humilité? N'est-ce pas ce qu'on appelle l'orgueil? On arrive donc à la conclusion suivante, pour le moins surprenante, que la timidité est une forme d'orgueil.

La timidité est une forme d'orgueil
Ca paraît étonnant, parcequ'en général les orgueilleux ne passent pas pour des timides. Ce sont plutôt de "grandes gueules" qui aiment à s'avancer sur le devant de la scène et dire "moi je". Mais c'est parceque que tout leur réussit. Attendez juste qu'ils essuient deux ou trois humiliations cuisantes, et vous les verrez perdre toute confiance en eux-mêmes. Ils deviendront timides. 
A l'opposé, les timides ressemblent en général à tout sauf à des orgueilleux. Ils se font plutôt discrets et adoptent un profil bas. C'est peut-être parcequ'ils n'ont pas suffisamment confiance en eux-même, et craignent de ne point réussir... Mais attendez seulement qu'ils remportent un succès, et souvent, vous verrez l'orgueil faire surface!
En résumé, ce sont les circonstances qui font paraître les gens arrogants ou timides. Ces deux types de comportement cachent souvent un même fond d'orgueil: la crainte de l'humiliation. Si la personne est en confiance, son orgueil s'exprimera de manière "agressive": c'est ce qu'on nomme arrogance ou vantardise. Si la personne n'est pas en confiance, son orgueil s'exprimera de manière "défensive": c'est-ce qu'on nomme timidité.

Le vaccin contre la timidité
Comment vaincre la timidité? Tout simplement en renonçant à mon égo. Si je renonce à vouloir paraître quelque-chose aux yeux des hommes, je n'ai plus à craindre l'humiliation. Si j'accepte d'avance d'être humilié, je n'ai plus à craindre l'humiliation. Je désarme la timidité en lui "coupant l'herbe sous les pieds". Comment me fera-t-elle craindre un mal que j'ai d'avance accepté? C'est ainsi qu'on vainc certaines maladies microbiennes: en acceptant de s'inoculer une faible dose du mal, on immunise son corps contre la maladie. De même l'humilité nous immunise contre l'humiliation.L'humilité est le meilleur vaccin contre la timidité.

Que dit la Bible?
Pour bien comprendre ces choses, il faudrait pouvoir se figurer quelqu'un complètement libéré de tout orgueil. Pas facile dans notre entourage de tous les jours. Nous-mêmes ne sommes pas franchement un bon exemple... Tournons-nous donc vers la seule personne qui, à notre connaissance, n'ait jamais éprouvé d'orgueil: Jésus-Christ  lui-même.

Jésus était humble
Jésus Christ était humble. Il le dit de lui-même dans l'Evangile selon Matthieu (chapitre 11, verset 29): "Je suis doux et humble de coeur". Néanmoins, la majeure partie de l'enseignement du Christ ne consiste pas en paroles, mais en actes. Toute la vie de Jésus est un modèle de parfaite humilité.
Annoncé comme Roi (Mat.2:2), Jésus-Christ aurait pu naître entouré d'honneurs dans la capitale Jérusalem. Au lieu de cela, Il naquit misérablement dans une étable au milieu des bergers de Béthléem (Mat.2:15-16)
Lorsqu'Il rencontra Jean Baptiste, la voix de Dieu Lui-même se fit entendre des cieux pour le présenter comme son propre Fils (Mat.3:17). Jésus aurait pu alors congédier Jean Baptiste. Au lieu de cela, Il insista pour se faire baptiser par lui.
Lorsqu'Il transforma l'eau en vin aux noces de Cana, il se garda bien de s'en vanter. C'est le marié qui fut félicité à sa place (Jean 2:1-11). De même lors qu'il guérissait les gens, Il ne le clamait jamais sur les toits, mais Il leur recommandait au contraire de n'en parler à personne (Mat.8:4)
Jésus-Christ se laissait volontiers appeler par ses disciples "Seigneur" (Jean 20:28), "Fils de Dieu" (Mat.14:33, 16:16) ou "Roi" (Mat.27:11). Mais lui-même ne s'appelait jamais autrement que "Fils de l'Homme".
Lorsqu'Il fut cloué sur la croix, des passants et des soldats le raillèrent en lui disant: "Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors demande à ton Père qu'il te délivre!" (Mat.27:39-43) C'était évidemment une provocation. Jésus avait effectivement le pouvoir de descendre de la croix,  puisque trois jours plus tard Il a pu ressusciter des morts. Imagine-toi un instant à Sa place. Disposant de ce pouvoir, renoncerais-tu à l'utiliser? Il est permis d'en douter. Non pas à cause de la crainte de la mort, car tout homme est capable de courage dans les situations extrêmes. Mais l'orgueil est plus fort que la peur de mourir. Qui d'entre nous supporterait de paraître faible dans le moment où il est le plus fort? Qui d'entre-nous aurait essuyé sans broncher les crachats, les coups et les provocations des passants?  Jésus l'a fait. Il l'a fait parce qu'une seule chose lui importait: non pas Sa propre gloire, mais celle du Père. Jésus n'était pas esclave de ce que nous appelons l'ego, qui est le centre de notre orgueil. Sa vie était centrée hors de Lui-même. Là réside le secret de Son humilité.

Jésus nous exhorte à l'humilité
Le Proverbe 15:23 nous avertit que "l'humilité précède la gloire" - à condition que cette humilité, bien sûr, soit une vraie humilité de coeur sans arrière-pensée, et non une "feinte" préméditée dans le but de récolter la gloire (exemple: la fausse modestie quand on nous fait un compliment).
Jacques, dans son épître (Jacques 4:6) nous rappelle que "Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles".
Et le Seigneur Jésus-Christ lui-même nous exhorte à l'imiter quand il nous dit: "Quiconque se rendra humble comme un petit enfant sera la plus grand dans le royaume des cieux"(Matthieu 18:4). - Notons que le Seigneur ne dit pas "quiconque sera humble" mais "se rendra humble", ce qui permet de conclure que l'humilité n'est pas un trait de caractère inné (certains le seraient naturellement, d'autres non) mais une vertu qui peut s'acquérir.

Jésus n'était pas timide!
Gardons-nous d'interpréter certaines attitudes humbles de Jésus comme de la timidité!
S'il avait été timide, il aurait cherché à éviter tout conflit, par crainte de déplaire. Il aurait évité tout scandale public, par crainte du ridicule. Mais le but de Jésus n'était pas de chercher à plaire aux uns et aux autres.
S'il avait cherché à plaire, aurait-il refusé aussi sèchement d'accomplir un miracle devant des juifs qui le lui demandaient pourtant si poliment (Mathieu 12:39)? S'il avait craint le scandale, aurait-il osé chasser les vendeurs du temple aussi brutalement qu'il l'a fait (Jean 2:13-21)?
Combien de chrétiens convaincus, qui n'hésitent pourtant pas à témoigner publiquement de leur foi devant un public acquis (dans les églises) ou inconnu (dans la rue), hésitent néanmoins et deviennent timides quand il s'agit de témoigner devant leur propre famille ou leurs voisins? Or Jésus n'était pas timide. Il a osé retourner dans sa famille et son village natal, sachant qu'il y serait incompris, ridiculisé et rejeté (Matthieu 13:53-58, Luc 4:14-30).
Toujours dans l'Evangile selon Matthieu (du chapitre 22 verset 15 au chapitre 23 verset 36), nous voyons Jésus aux prises avec des juifs qui cherchent publiquement à le confondre. Jésus tourne-t-il timidement autour du pot, reste-t-il sur la défensive (comme souvent nous le faisons), parlant une "langue de bois" par souci de ménager les pharisiens et de ne blesser personne? Au contraire, il les traite sans ménagement "d'hypocrites" (22:18) et les accuse d'être "dans l'erreur" et de "ne rien comprendre aux Ecritures" (22:29). Plus loin, il va jusqu'à les traiter "d'insensés, aveugles" (23:17), de "serpents" et de "race de vipère" (23:33). C'est le même Jésus qui disait juste avant "Je suis doux et humble de coeur". Comme quoi on peut être humble et ne pas être timide...

Jésus nous exhorte à combattre la timidité
Dans sa première épître, l'apôtre Jean nous écrit: "Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte... et celui qui craint n'est point parfait dans l'amour" (I Jean 4:18).
Dans sa deuxième épître à Timothée, l'apôtre Paul, parlant au nom de Jésus, exhorte son disciple de la manière suivante: "Ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d'amour et de sagesse." (II Timothée 1:7).
On nous fera peut-être observer qu'il n'y a là aucune exhortation explicite à combattre la timidité. 
Sans doute, mais le texte dit tout de même que la timidité ne vient pas de Dieu, qu'elle lui est même "contraire", et qu'elle nous empêche (puisqu'elle est une forme de crainte) d'être "parfait dans l'amour". N'est-ce pas là une raison suffisante pour vouloir s'en débarrasser?

A toi de jouer!
Combattre la timidité te paraît peut-être au dessus de tes forces. C'est normal, et sache qu'il n'y a aucune condamnation sur toi si tu échoue dans ce combat. Dieu ne te demande pas, en effet, de combattre la timidité par tes propres forces. Ce que Dieu regarde, c'est d'abord ton désir. Ton désir d'être plus proche de Lui, de voir tomber tout obstacle qui te sépare de Lui, de devenir "parfait dans ton amour" pour Lui. 
Si tu as ce désir sincère au fond de ton coeur, alors renonces à combattre par tes propres forces. Accepte de confesser ta faiblesse et de t'humilier devant Dieu. Souviens-toi en effet que l'humilité est le meilleur vaccin contre la timidité. Remets-lui ton problème dans la prière, et c'est son Esprit qui combattra pour toi. C'est lui qui te donnera la victoire, en te remplissant "de force, d'amour et de sagesse".


(Source: http://www.mordu.net/ )