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Saturday, June 08, 2019

Pentecôte, poème de Clementia


Pentecôte

Par Duccio di Buoninsegna — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=150317
illustration : Pentecôte, par Duccio di Buoninsegna 

 

En ce jour de Pentecôte,
Des langues de feu venues du ciel
De la douceur infinie du miel
Pénètrent tout au fond de nos âmes.

Dieu nous a voulus debout :
Il ne nous veut pas tremblants,
Mais libres et agissants.
Nos mots sont si petits
Et nos langages confus,
Nous avons tant besoin de Lui.

Esprit, Toi qui nous donnas la vie,
Répands Ton souffle sur nous.
Que Ta flamme nous ranime.
Que Ton feu puissant détruise
Les murs d’incompréhension
Que les hommes ont dressés
Parmi eux et loin des cieux.
Donne à tout homme sur Terre
De parler à tous ses frères
Par la langue universelle
Qu’ils avaient presque oubliée,
Cachée au fond de leurs cœurs.
Répands Ton souffle puissant,
Pour que tous enfin comprennent
Le langage de l’amour.

Ô Dieu,
Nos mots sont trop petits
Pour Te louer de tout notre coeur
Et nous avons tant besoin de Toi…


27/05/2007 – 08/06/2019

Monday, April 09, 2007

Pâques en famille : hier matin



Hier matin, j'étais comme prévu au culte de Pâques avec Lorelei et Eléonore.
C'est tout chou comme la petite Eléonore se comporte à l'église. alors qu'habituellement elle est plutôt bavarde, remuante, éveillée (comme tout bon Lion qui se respecte, n'est-ce pas Lorelei ?!), à l'église elle est super-sage, recueillie, attentive à ce qui se passe.
Ce qui m'a par exemple fait sourire, c'est l'air assez scandalisé qu'elle avait pour regarder une petite fille d'environ deux ans qui n'arretait pas de faire du bruit : Eléonore avait bien compris qu'il faut essayer d'être sage pendant le culte. Alors que je craignais un peu que de voir des enfants plus petits faire leur cirque en ce dimanche où l'ambiance au temple était très familiale, je peux dire que j'étais très contente qu'Eléonore reste attentive à la liturgie qui est encore pour elle une réelle source de découvertes et de questionnements.
Elle a aussi essayé de participer activement de tout son coeur, en chantant alléluia en même temps que nous et en disant chaque mot final des phrases de la Confession de Foi et  du Notre Père
(ça donnait à peu près ça :
toute l'assemblée  : Notre Père...
Eléonore : ... Père
toute l'assemblée : qui es aux cieux...
Eléonore : ... cieux
etc.) 

Eléonore avait déjà assimilé le sens de la fête de Pâques : Jésus qui était mort est vivant pour toujours. Elle était très attentive à ce que disait le pasteur, même s'il est certain qu'elle ne devait pas comprendre grand-chose aux mots employés.

Elle "lisait" le feuillet de la liturgie en même temps que nous, et j'avais nettement l'impression qu'elle essayait de trouver des mots déjà rencontrés à l'école ou dans ses exercices de lecture à la maison

La prédication était intéressante, dans le prolongement de celle du Vendredi-Saint. Il était question de Marie-Magdeleine qui avait appris à discerner au-delà des apparences (thème de la prédication : "on ne voit bien qu'avec le coeur"). A nouveau, je trouvais que les pensées du pasteur étaient "en phase" avec celles que j'avais eues ces derniers jours... et pourtant je ne pensais ni à l'église ni à lui quand ma pensée suivait les mêmes méandres ! C'est drôle, même s'il y a des longues périodes où je ne vais pas au culte, c'est comme si je restais connectée, car je suis comme en communion de pensées avec ce qui s'y passe pendant ce temps, même si je ne pense pas du tout à la paroisse ou au culte !

A la sortie du culte, le pasteur me dit qu'il avait espéré de moi l'envoi d'un poème (car l'an dernier je lui avais fait parvenir un poème de ma création pour le Vendredi-Saint). Or, ces derniers mois j'ai tellement manqué d'inspiration poétique que j'aurais été bien en peine de lui fournir un poème... Peut-être la Pentecôte m'inspirera-t-elle un peu plus dans quelques jours ?

(photo : église Saint-Jean de Saverne - Bas-Rhin)


Friday, April 06, 2007

Coup de fatigue devant l'ordinateur !


Pff, coup de fatigue, là... Voilà je vais vous expliquer :

Quand enfin j'arrive sur le PC à cette heure-ci, je n'ai plus tellement l'énergie pour mettre les messages que je voulais y poster.
Dans la journée, je n'étais quasiement pas devant le clavier, à cause du jour férié dont je vous parlais dans le précédent message.

Tout d'abord, ce matin, expédition au temple pour le culte de Vendredi Saint avec mes deux plus jeunes filles et Eléonore (4 ans 1/2, l'aînée de mes petits-enfants). Dans le temps, c'est mon père que j'emmenais le Vendredi Saint, il aimait bien venir prendre la Sainte Cène ce jour-là ; comme il est décédé au cours de l'été 1999, cela fait déjà le huitième Vendredi-Saint sans sa présence physique. Mais c'était quand même comme s'il avait été avec nous ce matin, comme bien souvent au fil des jours. Sur la photo c'est lui, visitant le Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives. Je trouve que la phrase sur le mur est particulièrement significative en ce jour de Vendredi-Saint : "Souviens-toi homme que tu n'es que poussière, ton âme seule est immortelle".
Pour Eléonore, le culte était l'occasion de poser plein de questions car elle découvre la religion : qui c'est Jésus, pourquoi il est mort, etc... Ses parents vont eux aussi avoir du boulot ces prochains jours pour répondre à tous ces questionnements ! Bref, normalement les filles et moi avons aussi prévu d'aller ensemble au culte de Pâques.

La prédication de ce matin m'avait tellement parlé que j'aurais voulu vous en relater les grandes lignes, mais maintenant c'est déjà loin et je n'avais pas pris de notes... Disons que je trouvais qu'elle rejoignait pour certains points ma réflexion de ces derniers jours sur "l'être et le paraître".
En partant du récit de l'arrestation de Jésus au Jardin de Getsemané dans l'évangile selon Saint Marc, la prédication était plus particulièrement axée sur celui qu'on appelle "le jeune homme nu". Il s'agit du jeune homme vêtu d'un simple drap, qui suivait Jésus et les disciples de loin, et qui s'est enfui comme les disciples en abandonnant le drap dans sa fuite et s'enfuyant donc tout nu
Ensuite, dans l'évangile de Marc, un drap est à nouveau cité lorsque Joseph d'Arimathie achète un drap pour servir de linceul au cadavre de Jésus après la crucifixion afin de l'ensevelir au tombeau. Ce drap pourrait d'ailleurs, selon certains catholiques, être le Saint-Suaire qui a été retrouvé à Turin (Italie) où il est vénéré comme une relique. En tout cas, le drap était par terre dans le tombeau vide au jour de Pâques, une fois que Jésus était ressuscité. 
Ce matin, ce qui me paraissait fantastique, c'était les rapprochements et le raisonnement suivis par le pasteur au sujet du drap : la nudité du jeune homme qui symbolisait quelque part l'être vrai sans masque et sans artifices ; le corps du ressuscité aussi symbolisant la vraie vie une fois que le drap était tombé ; le Saint-Suaire qui nous questionne quant à nos certitudes... Bref, le pasteur était tellement pris par son sujet, qu'à un moment j'ai pensé très irrévérencieusement "C'est de la bonne, qu'il a du prendre pour rédiger son sermon !"
Mais je trouvais quand même un peu troublante la coïncidence avec nos réflexions sur les apparences, l'être et le paraître, la confiance en soi,etc. que nous avions eues sur nos blogs, le mien et celui de ma fille (NoCeBo).

Ensuite, une petite visite chez Mamy avant de reconduire Eléonore chez ses parents. Puis le repas de midi, et ensuite j'ai fait une sieste, profitant de ce jour férié pour prendre un peu de repos. Ensuite je me suis regardé deux films que j'avais enregistrés ces derniers jours : "Le maître qui laissait rêver les enfants" et "Allons petits enfants de la patrie". J'ai bien aimé ces deux films. Pendant tout l'après-midi, l'ordinateur était occupé (oserais-je dire "squatté"...) par Lorelei et par mon mari.
Après le souper, re-télé : trois épisodes de Desperate Housewives sur la TSR (télé suisse-romande), pendant que mon mari passait sa soirée sur Internet (ce feuilleton n'étant pas du tout à son goût). Ensuite, enfin, j'arrive à mon tour sur l'ordi ! Mais vu l'heure tardive je ne suis pas certaine d'y passer à mon tour de longues heures cette nuit !   

Je n'arriverai donc pas à faire cette nuit tout ce que je voulais sur l'ordinateur (préparer des fiches de lecture pour Eléonore, terminer un texte que je saisis pour ma mère, sans compter la boîte à mails et les blogs... et j'aurais aussi voulu jouer un peu aux Sims2... ). Cela me fait d'ailleurs penser qu'il faudra aussi que je vous parle prochainement de ma tendance à la procrastination (cela signifie quand on remet à plus tard les choses qu'on pourrait faire de suite) !!!   


Thursday, March 01, 2007

Humour


Un petit garçon ouvre la grosse bible familiale. 
Il est fasciné et regarde les vieilles pages jaunies. 
Soudain, quelque chose tombe de la bible. 
Il ramasse l'objet, le regarde attentivement et voit que c'est une vieille feuille d'érable qui avait été pressée entre les pages. 
- Maman, regarde ce que j'ai trouvé! 
- Qu'est-ce que tu as là, chéri? demande sa mère. 
Avec une voix étonnée, il répond :
- Je pense que ce sont les sous-vêtements d'Adam!  


Sunday, April 30, 2006

Méditation : timidité ou orgueil ?


  

Je souhaiterais que nous réfléchissions ensemble sur un défaut (ou une qualité) dont sont victimes beaucoup de personnes... et peut-être nous-mêmes !
Il s'agit de la Timidité 
En fait, j'ai moi aussi longtemps été timide, jusqu'au jour où, l'âge venant et en faisant un travail sur moi, je me suis demandé si ce n'était pas une forme cachée d'Orgueil... 
Et c'est ainsi que je me suis habituée à prendre la parole, à ne plus me soucier du qu'en dira-t-on, bref : à être moi-même, avec mes qualités ou mes défauts...    


Et vous-mêmes, chers lecteurs de ce blog ? Où en êtes-vous de la timidité ? Merci de donner votre opinion...      


Pour guider ma réflexion, en surfant sur le web avec comme mots-clés "timidité" et"orgueil", voici un premier résultat de ma recherche. (il s'agit d'un texte se référant à la tradition chrétienne, mais je pense que dans d'autres croyances on trouvera aussi d'utiles pistes de réflexion sur ce sujet) :

                            TIMIDITE ET HUMILITE

La timidité est très exactement le contraire de l'humilité!
Petite mise au point préliminaire...

Nous sommes conscients de ce que l'idée ainsi énoncée peut avoir de choquant. Nous souhaitons donc avertir les timides ou ex-timides qui nous liront, que ce texte ne contient absolument aucun jugement contre eux. Quand nous parlons de combattre la timidité, il s'agit bien de la timidité, et non du timide. Le but est de montrer, en s'appuyant sur des bases bibliques, que la timidité contribue à nous éloigner de Dieu, et doit à ce titre être combattue. Le combat peut être mené seul, à plusieurs, ou avec Dieu - ce qui pour un chrétien est de loin la meilleure solution. Dieu t'aime dans tous les cas, que tu sois timide (comme la majorité des gens) ou que tu ne le sois pas - et s'il est venu c'est pour te guérir, non pour condamner!

Qu'en dit ton corps?
Nous disons donc que la timidité est le contraire de l'humilité.
Avant même de raisonner là dessus, observe ton corps. Comme à tout le monde, il t'est arrivé d'être timide. Qu'éprouves-tu alors? Une oppression au niveau du diaphragme, une nervosité accrue, une chaleur soudaine au visage, des tremblements... Bref, tous les symptômes de la peur. La timidité est une forme de la peur.
Il t'est arrivé aussi d'être humble face à certaines situations. D'entrée de jeu, tu reconnais que la barre est placée trop haut pour toi, et tu renonces à faire bonne figure. En reconnaissant ton incompétence, tu te libères d'un grand poids (qui n'est autre que celui du mensonge). Alors tu le prends plus "cool". Tu te sens mieux dans ton corps, et déjà presque plus sûr de toi. Toute sensation de crainte et d'oppression disparaît. Tu ne rougis plus quand on t'interroge, tu ne trembles plus, et même si tu te prends "la honte", tu es le premier à en rigoler.
Rien qu'à observer les réactions de notre corps, on voit donc que la timidité et l'humilité sont deux choses complètement opposées. Dans le premier cas, la peur: pas bon. Dans le deuxième cas, la tranquillité: très bon.
Si la timidité était une conséquence (ou une cause) de l'humilité, comme certains le croient, comment pourraient-elles aboutir à des réactions  aussi opposées? Les poiriers ne font pas des pommes. Les gens vraiment  humbles sont rarement timides.

Que dit la morale?
Du reste, la morale de Monsieur-tout-le-monde considère en général la timidité comme un défaut, et l'humilité comme une qualité. On dit d'un tel: "Il est pourtant doué, dommage qu'il soit si timide!" et c'est un reproche. Par contre, on dit de tel autre: "C'est un crack, et pourtant il se prend pas la tête, il sait rester humble..." et ça augmente son mérite.
Voilà encore un indice que la timidité est le contraire de l'humilité. Sinon, elle passerait à la fois pour une qualité et un défaut, ce qui est absurde.

Que disent les mots?
Si la timidité est une forme de peur, alors de quoi est-elle peur? De la mort? de la ruine? de la misère? des coups? Rien de tout cela: la timidité, c'est la peur de l'humiliation. Exemple: tu n'oses pas demander quelque-chose, de peur qu'on te le refuse. Le refus en soi n'est pas un drame. Ce que tu redoutes en fait, c'est de  te trouver en position d'infériorité si la personne refuse. En lui demandant quelque chose, tu lui montres que tu dépends d'elle. Drame! Et si elle en profitait? Que vont penser les collègues? Honte et humiliation!
Or qu'est-ce que l'humilité? N'est-ce pas précisément l'acceptation de l'humiliation? Etre humble devant Dieu, c'est accepter de s'humilierdevant lui, en reconnaissant nos faiblesses, sans hypocrisie et en toute simplicité de coeur. Etre humble devant les autres, c'est reconnaître nos défauts, et croire sincèrement que nous ne sommes pas meilleurs qu'eux. L'humilité ne doit  pas être confondue avec la modestie. La modestie consiste en effet à passer nos mérites sous silence, plutôt que d' insister sur nos faiblesses. Par exemple, un peintre modeste sera satisfait de son oeuvre, mais ne s'en vantera pas auprès des autres. Un peintre humble ne sera pas satisfait de son oeuvre, et il essaiera toujours d'apprendre des autres, parcequ'il les trouvera meilleurs que lui. 
Timidité et humilité sont donc opposées en ceci que l'une est lacrainte, l'autre l'acceptation d'une même chose: l'humiliation. La timidité est donc le contraire de l'humilité.
Or, comment appelle-t-on, dans le langage courant, le contraire de l'humilité? N'est-ce pas ce qu'on appelle l'orgueil? On arrive donc à la conclusion suivante, pour le moins surprenante, que la timidité est une forme d'orgueil.

La timidité est une forme d'orgueil
Ca paraît étonnant, parcequ'en général les orgueilleux ne passent pas pour des timides. Ce sont plutôt de "grandes gueules" qui aiment à s'avancer sur le devant de la scène et dire "moi je". Mais c'est parceque que tout leur réussit. Attendez juste qu'ils essuient deux ou trois humiliations cuisantes, et vous les verrez perdre toute confiance en eux-mêmes. Ils deviendront timides. 
A l'opposé, les timides ressemblent en général à tout sauf à des orgueilleux. Ils se font plutôt discrets et adoptent un profil bas. C'est peut-être parcequ'ils n'ont pas suffisamment confiance en eux-même, et craignent de ne point réussir... Mais attendez seulement qu'ils remportent un succès, et souvent, vous verrez l'orgueil faire surface!
En résumé, ce sont les circonstances qui font paraître les gens arrogants ou timides. Ces deux types de comportement cachent souvent un même fond d'orgueil: la crainte de l'humiliation. Si la personne est en confiance, son orgueil s'exprimera de manière "agressive": c'est ce qu'on nomme arrogance ou vantardise. Si la personne n'est pas en confiance, son orgueil s'exprimera de manière "défensive": c'est-ce qu'on nomme timidité.

Le vaccin contre la timidité
Comment vaincre la timidité? Tout simplement en renonçant à mon égo. Si je renonce à vouloir paraître quelque-chose aux yeux des hommes, je n'ai plus à craindre l'humiliation. Si j'accepte d'avance d'être humilié, je n'ai plus à craindre l'humiliation. Je désarme la timidité en lui "coupant l'herbe sous les pieds". Comment me fera-t-elle craindre un mal que j'ai d'avance accepté? C'est ainsi qu'on vainc certaines maladies microbiennes: en acceptant de s'inoculer une faible dose du mal, on immunise son corps contre la maladie. De même l'humilité nous immunise contre l'humiliation.L'humilité est le meilleur vaccin contre la timidité.

Que dit la Bible?
Pour bien comprendre ces choses, il faudrait pouvoir se figurer quelqu'un complètement libéré de tout orgueil. Pas facile dans notre entourage de tous les jours. Nous-mêmes ne sommes pas franchement un bon exemple... Tournons-nous donc vers la seule personne qui, à notre connaissance, n'ait jamais éprouvé d'orgueil: Jésus-Christ  lui-même.

Jésus était humble
Jésus Christ était humble. Il le dit de lui-même dans l'Evangile selon Matthieu (chapitre 11, verset 29): "Je suis doux et humble de coeur". Néanmoins, la majeure partie de l'enseignement du Christ ne consiste pas en paroles, mais en actes. Toute la vie de Jésus est un modèle de parfaite humilité.
Annoncé comme Roi (Mat.2:2), Jésus-Christ aurait pu naître entouré d'honneurs dans la capitale Jérusalem. Au lieu de cela, Il naquit misérablement dans une étable au milieu des bergers de Béthléem (Mat.2:15-16)
Lorsqu'Il rencontra Jean Baptiste, la voix de Dieu Lui-même se fit entendre des cieux pour le présenter comme son propre Fils (Mat.3:17). Jésus aurait pu alors congédier Jean Baptiste. Au lieu de cela, Il insista pour se faire baptiser par lui.
Lorsqu'Il transforma l'eau en vin aux noces de Cana, il se garda bien de s'en vanter. C'est le marié qui fut félicité à sa place (Jean 2:1-11). De même lors qu'il guérissait les gens, Il ne le clamait jamais sur les toits, mais Il leur recommandait au contraire de n'en parler à personne (Mat.8:4)
Jésus-Christ se laissait volontiers appeler par ses disciples "Seigneur" (Jean 20:28), "Fils de Dieu" (Mat.14:33, 16:16) ou "Roi" (Mat.27:11). Mais lui-même ne s'appelait jamais autrement que "Fils de l'Homme".
Lorsqu'Il fut cloué sur la croix, des passants et des soldats le raillèrent en lui disant: "Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors demande à ton Père qu'il te délivre!" (Mat.27:39-43) C'était évidemment une provocation. Jésus avait effectivement le pouvoir de descendre de la croix,  puisque trois jours plus tard Il a pu ressusciter des morts. Imagine-toi un instant à Sa place. Disposant de ce pouvoir, renoncerais-tu à l'utiliser? Il est permis d'en douter. Non pas à cause de la crainte de la mort, car tout homme est capable de courage dans les situations extrêmes. Mais l'orgueil est plus fort que la peur de mourir. Qui d'entre nous supporterait de paraître faible dans le moment où il est le plus fort? Qui d'entre-nous aurait essuyé sans broncher les crachats, les coups et les provocations des passants?  Jésus l'a fait. Il l'a fait parce qu'une seule chose lui importait: non pas Sa propre gloire, mais celle du Père. Jésus n'était pas esclave de ce que nous appelons l'ego, qui est le centre de notre orgueil. Sa vie était centrée hors de Lui-même. Là réside le secret de Son humilité.

Jésus nous exhorte à l'humilité
Le Proverbe 15:23 nous avertit que "l'humilité précède la gloire" - à condition que cette humilité, bien sûr, soit une vraie humilité de coeur sans arrière-pensée, et non une "feinte" préméditée dans le but de récolter la gloire (exemple: la fausse modestie quand on nous fait un compliment).
Jacques, dans son épître (Jacques 4:6) nous rappelle que "Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne sa grâce aux humbles".
Et le Seigneur Jésus-Christ lui-même nous exhorte à l'imiter quand il nous dit: "Quiconque se rendra humble comme un petit enfant sera la plus grand dans le royaume des cieux"(Matthieu 18:4). - Notons que le Seigneur ne dit pas "quiconque sera humble" mais "se rendra humble", ce qui permet de conclure que l'humilité n'est pas un trait de caractère inné (certains le seraient naturellement, d'autres non) mais une vertu qui peut s'acquérir.

Jésus n'était pas timide!
Gardons-nous d'interpréter certaines attitudes humbles de Jésus comme de la timidité!
S'il avait été timide, il aurait cherché à éviter tout conflit, par crainte de déplaire. Il aurait évité tout scandale public, par crainte du ridicule. Mais le but de Jésus n'était pas de chercher à plaire aux uns et aux autres.
S'il avait cherché à plaire, aurait-il refusé aussi sèchement d'accomplir un miracle devant des juifs qui le lui demandaient pourtant si poliment (Mathieu 12:39)? S'il avait craint le scandale, aurait-il osé chasser les vendeurs du temple aussi brutalement qu'il l'a fait (Jean 2:13-21)?
Combien de chrétiens convaincus, qui n'hésitent pourtant pas à témoigner publiquement de leur foi devant un public acquis (dans les églises) ou inconnu (dans la rue), hésitent néanmoins et deviennent timides quand il s'agit de témoigner devant leur propre famille ou leurs voisins? Or Jésus n'était pas timide. Il a osé retourner dans sa famille et son village natal, sachant qu'il y serait incompris, ridiculisé et rejeté (Matthieu 13:53-58, Luc 4:14-30).
Toujours dans l'Evangile selon Matthieu (du chapitre 22 verset 15 au chapitre 23 verset 36), nous voyons Jésus aux prises avec des juifs qui cherchent publiquement à le confondre. Jésus tourne-t-il timidement autour du pot, reste-t-il sur la défensive (comme souvent nous le faisons), parlant une "langue de bois" par souci de ménager les pharisiens et de ne blesser personne? Au contraire, il les traite sans ménagement "d'hypocrites" (22:18) et les accuse d'être "dans l'erreur" et de "ne rien comprendre aux Ecritures" (22:29). Plus loin, il va jusqu'à les traiter "d'insensés, aveugles" (23:17), de "serpents" et de "race de vipère" (23:33). C'est le même Jésus qui disait juste avant "Je suis doux et humble de coeur". Comme quoi on peut être humble et ne pas être timide...

Jésus nous exhorte à combattre la timidité
Dans sa première épître, l'apôtre Jean nous écrit: "Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte... et celui qui craint n'est point parfait dans l'amour" (I Jean 4:18).
Dans sa deuxième épître à Timothée, l'apôtre Paul, parlant au nom de Jésus, exhorte son disciple de la manière suivante: "Ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d'amour et de sagesse." (II Timothée 1:7).
On nous fera peut-être observer qu'il n'y a là aucune exhortation explicite à combattre la timidité. 
Sans doute, mais le texte dit tout de même que la timidité ne vient pas de Dieu, qu'elle lui est même "contraire", et qu'elle nous empêche (puisqu'elle est une forme de crainte) d'être "parfait dans l'amour". N'est-ce pas là une raison suffisante pour vouloir s'en débarrasser?

A toi de jouer!
Combattre la timidité te paraît peut-être au dessus de tes forces. C'est normal, et sache qu'il n'y a aucune condamnation sur toi si tu échoue dans ce combat. Dieu ne te demande pas, en effet, de combattre la timidité par tes propres forces. Ce que Dieu regarde, c'est d'abord ton désir. Ton désir d'être plus proche de Lui, de voir tomber tout obstacle qui te sépare de Lui, de devenir "parfait dans ton amour" pour Lui. 
Si tu as ce désir sincère au fond de ton coeur, alors renonces à combattre par tes propres forces. Accepte de confesser ta faiblesse et de t'humilier devant Dieu. Souviens-toi en effet que l'humilité est le meilleur vaccin contre la timidité. Remets-lui ton problème dans la prière, et c'est son Esprit qui combattra pour toi. C'est lui qui te donnera la victoire, en te remplissant "de force, d'amour et de sagesse".


(Source: http://www.mordu.net/ )

Thursday, April 27, 2006

Si ton frère a quelque chose contre toi...


Supposons... que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi...Matthieu 5, v. 23.
Jésus ne dit pas : "Si tu te tourmentes par quelque scrupule maladif", mais bien : "S'il te souvient", c'est-à-dire : si l'Esprit de Dieu te met à la pensée, que ton frère t'en veut, alors "va premièrement te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande". Ne vous rebiffez jamais quand le Saint-Esprit fait ainsi votre éducation, scrupuleusement, sans rien laisser passer.

"Va premièrement te réconcilier avec ton frère." Jésus nous indique clairement ce qu'il faut faire. II faut revenir sur nos pas, obéir exactement à l'indication que nous avons reçue; aborder celui qui nous en veut avec une bienveillance et une générosité qui rendra la réconciliation aussi naturelle et aussi facile que de sourire à un enfant. Jésus ne dit rien au sujet de la personne qui a quelque chose contre nous. Il nous dit simplement : "Allez à elle." Il ne s'agit en aucune façon de nos droits. Le vrai disciple est toujours prêt à renoncer à tous ses droits pour obéir à son Maître.

"Alors... reviens présenter ton offrande." La succession est clairement marquée. D'abord l'enthousiasme héroïque qui veut se donner. Puis le Saint-Esprit qui nous oblige à faire une pause, pour nous révéler ce qui ne va pas : nous nous arrêtons. Ensuite l'obéissance à Dieu, et l'attitude généreuse et irréprochable qu'Il nous inspire à l'égard de celui que nous avions offensé. Enfin le retour à l'autel, pour présenter notre offrande à Dieu, l'esprit libéré, simplement,
joyeusement.  



Friday, April 07, 2006

Poème de Clementia : Pensées de Marie-Magdeleine

Pensées de Marie-Magdeleine


N’être qu’humble servante
Et confidente du Maître ;
Veiller à son bien-être
Et seconder sa mère.
Accepter ses périples
Et la foule de ses disciples,
Les vivats et les hosannas
De tous ceux qui l’acclament,
Mais aussi la jalousie, la haine,
Les critiques et les complots
De ceux qui pour un fou le prennent.
Accepter que son divin cœur
Déborde d’un ineffable amour
Pour chaque être, sans différence.
Comprendre les regards amoureux
Des femmes qui croisent sa route
Et l’adoration de tous ceux qui l’écoutent.
Vivre, effacée, dans son ombre.
Ne donner de moi que l’image
De la pécheresse repentie ;
Mes longs cheveux sur ses pieds,
L’oindre du parfum d’adoration.
Pourtant être son âme sœur,
Son épouse mystique.
L’accompagner en pleurs
Au long de son supplice,
Puis trouver avec stupeur
Son tombeau ouvert et vide :
Le rencontrer la première
Au jardin de la résurrection.
A nouveau témoigner,
Le cœur serein et joyeux,
De son triomphe sur la mort
Et partager en louanges
Tant de bénédictions.

Je suis à mon Bien Aimé,
Mais Il n’est pas à moi.
Mon Bien Aimé n’est à personne,
Mais Il s’est donné
Et chaque jour se redonne,
Avec tant de divin amour,
Pour sauver le monde.

2 octobre - 5 octobre 2005