Le
coureur
Tu cours avant que la vie ne te
rattrape
Les yeux fixés plus loin que le
lointain horizon
Tu files en avant dans ta course
éperdue
Tu ne sais plus ce que tu fuis
Tu ne sais pas vers quoi tu vas
Tu te laisses emporter
Par la cadence de tes pas
Au rythme effréné
De tes foulées
Déjantées
Tu fuis ce qui dans ta vie est
compliqué
Toutes ces chaînes que tu t’es
forgées
Contre lesquelles tu te débats
Et dont tu voudrais tant te
libérer
Emporté par tes désirs
Inassouvis
Tu te sens incompris
Tu as voulu transformer
Ton petit monde limité
Par des mensonges pour le
dépasser
Mais c’est devenu tellement plus
compliqué
Que tu te sens vraiment dépassé
Tu fuis droit devant toi
Sans plus savoir où tu vas
Mais viendra le moment
Où épuisé
Tu devras t’arrêter
Quand tu auras constaté
Que tu n’as trompé que toi
Tu voudras retourner sur tes pas
Remonter le temps
Mais sauras-tu retrouver
l’endroit
Où les chemins ont bifurqué
Le croisement où tu avais
Encore la liberté
De décider
Quand tu avais le choix
Entre mensonges et vérité
Là où tu t’étais
Laissé t’emporter
Par l’égoïsme qui t’aveuglait
Mais tu files si vite dans cette
course éperdue
Tes yeux fixés plus loin que le
lointain horizon
Arrête tes pas car la vie te
rattrape
Il faudra bientôt rendre des
comptes
Réfléchis tant qu’il est encore
temps
Au lieu de te laisser emporter
Ecoute
Arrête-toi
24 mai 2010