L'éveil de la forêt au printemps
Gaïa, encore humide, sort toute
transie
De son long et paisible sommeil
hivernal
Sous la douce chaleur de Phébus
revenu.
Si la plupart des arbres sont
encore nus
De jeunes pousses percent sous le
vieux tapis
Des feuilles mortes, seul
souvenir automnal.
Les fourrés complices
froufroutent et frissonnent
D’une agitation frétillante et
mystérieuse,
Le ciel bleu pur, serti d’un
soleil éclatant,
A mon regard joyeux paraît
éblouissant.
Tout près de mon oreille une
abeille bourdonne :
Préparerait-elle sa queste
généreuse ?
Après le long hiver la faune se
réveille
Tous les oiseaux, d’arbre en
arbre, de place en place,
S’interpellent joyeusement et se
répondent.
Des insectes variés font de bien
folles rondes ;
Cette bien fébrile activité
m’émerveille :
Sont-ce des farfadets qu’ils
suivent à la trace ?
Sur les vieilles branches se
craquelle l’écorce,
Se préparant à donner naissance
bientôt
Aux frais et clairs bourgeons, à
la douce feuillée.
L’arbre ne tendra plus ses appels
déployés
Vers les cris des geais, pies,
corneilles et corbeaux…
Dans les rameaux la sève redonne
la force.
Le merle et la merlette
construisent leur nid,
Les senteurs de l’humus fleurent
bon l’herbe chaude,
A la douce tiédeur, même mon cœur
frissonne...
Saison des amours, chacun est
d’humeur friponne !
Maintenant dans mon cerveau fou
la rime rôde
Ce jour de printemps m’apporte la
poésie.
Dans le lointain, des chiens
j’entends les aboiements,
Cris et bruits de la ville et des
moteurs qui grondent.
Mon pas se fait plus lent et doux
sur les brindilles,
Pour ne pas les faire murmurer,
ni briser
Cet instant si magique, mis à
part du monde…
Ah ! Que cette beauté dure
éternellement !
18 mars – 22 mars 2005
NOTE : Ce poème "L'éveil de la forêt au printemps"
fait partie de mon recueil de poèmes "Instants d'Eternité"
que vous pouvez vous procurer en vous connectant sur