Pluie
Les nuages déversent des flots de chagrin
Jusque dedans mon cœur de désespoir empreint.
Gris dans le ciel, et gris dans ma maison sombre
Durant ces longs jours où je crois être une ombre…
Où est ma jeunesse gaie et insouciante ?
Je vieillis, m’empoussière, deviens méchante…
Mes enfants bruyants, sales et désordonnés…
Mon mari, ce râleur, qui ne sait que grogner…
Pourquoi, malgré tout, suis-je heureuse de mon sort,
Cloîtrée à mon foyer "à la vie, à la mort" ?…
Jusque dedans mon cœur de désespoir empreint.
Gris dans le ciel, et gris dans ma maison sombre
Durant ces longs jours où je crois être une ombre…
Où est ma jeunesse gaie et insouciante ?
Je vieillis, m’empoussière, deviens méchante…
Mes enfants bruyants, sales et désordonnés…
Mon mari, ce râleur, qui ne sait que grogner…
Pourquoi, malgré tout, suis-je heureuse de mon sort,
Cloîtrée à mon foyer "à la vie, à la mort" ?…
Mais le ciel gris cache parfois des tempêtes,
Des orages fous, il en est dans ma tête :
L’envie de tout nettoyer et de repartir,
De mener une double vie, ou de mourir,
Des rêves de soleil, d’amour, de tendresse,
Au lieu des mots, et de la vie , qui me blessent…
Mais qu’est-ce qu’un rêve que l’on ne fait pas à deux
Connaissez-vous, vous, des solitaires heureux ?
Les tornades de passion, les torrents d’amour
Seront-ils seulement dans ma tête toujours ?
Des orages fous, il en est dans ma tête :
L’envie de tout nettoyer et de repartir,
De mener une double vie, ou de mourir,
Des rêves de soleil, d’amour, de tendresse,
Au lieu des mots, et de la vie , qui me blessent…
Mais qu’est-ce qu’un rêve que l’on ne fait pas à deux
Connaissez-vous, vous, des solitaires heureux ?
Les tornades de passion, les torrents d’amour
Seront-ils seulement dans ma tête toujours ?
Face aux "amis" qui ne le sont qu’en façade
Y a-t-il mieux qu’un sourire de parade,
Quand, en moi, se bousculent les mots de mon cœur,
Le besoin de tendresse, l’amour et la peur ?
Sous la pluie, la route glisse, dangereuse,
Et mes angoisses me laissent malheureuse…
Mon cœur est si grand, il est fait pour tant aimer,
Comme un ciel d’orage, la vie est compliquée.
Aurai-je un jour le droit de t’aimer en face,
D’avoir pour chacun dans mon cœur une place ?
Y a-t-il mieux qu’un sourire de parade,
Quand, en moi, se bousculent les mots de mon cœur,
Le besoin de tendresse, l’amour et la peur ?
Sous la pluie, la route glisse, dangereuse,
Et mes angoisses me laissent malheureuse…
Mon cœur est si grand, il est fait pour tant aimer,
Comme un ciel d’orage, la vie est compliquée.
Aurai-je un jour le droit de t’aimer en face,
D’avoir pour chacun dans mon cœur une place ?
21 mai 1985
Note : ce poème est paru dans mon recueil "Une histoire d'amour de Clementia",