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Saturday, January 21, 2023

Sursum Corda - poème de Clementia

 


Sursum Corda

 

 

Sur le long sentier escarpé où nous marchons,

Une épreuve et l’autre nous tourmentent sans fin,

Rocailleux et difficile est ce dur chemin,

Sinueux et effrayant le torrent qui gronde.

Un pas, puis l’autre, péniblement nous marchons,

Mais cependant vers Toi Ieschouah nous avançons

 

Cœur bien-aimé, Toi qui depuis toujours nous guides,

Où nous conduis-Tu donc ainsi sous Ton égide ?

Retrouver l’état primordial des temps bénis…

De Ton sublime exemple inspirés et guidés,

Avançons avec espoir : Élevons nos cœurs !

 

 

 

© Clementia


13/12/2019

Sourire - poème de Clementia

 



Sourire
 
 
Toujours sourire
Ne pas embêter les autres
Avec nos états d'âme
Afficher un beau sourire
Sur notre visage
Pour qu'il rayonne
Jusque dans leurs cœurs
Et leur donne envie
De sourire à leur tour

 
 
© Clementia

(décembre 2013)


illustration : "Seule au monde", tableau (1867) de William Bouguereau

Wednesday, November 02, 2022

Un jour des Morts pour les vivants - poème de Clementia

 Un Jour des Morts pour les vivants

 

 Un Jour des Morts pour les vivants

En ce jour nos défunts nous disent

Que le plus important c’est tant

Que l’on est ici bien vivant

Il ne faudrait pas oublier

D’être présents dès maintenant

Pour ceux qui sont encor vivants

En faisant tout notre possible

Pour éviter les fâcheries

Une fois qu’ils seront partis

Ça ne servira plus à rien

De gémir et nous lamenter

De visiter les cimetières

D’aller entretenir les tombes

Verser des larmes sur la pierre

Ne les ferait pas revenir

Et ne pourrait rien rattraper

Si on s’était quittés fâchés

Car les larmes n’effacent rien

Et ne font pas pousser les fleurs

Sur les tombes de nos défunts

Ni leur permet de revenir

Près de nous parmi les vivants

Des pleurs ne peuvent effacer

Tromperies ou méchancetés

C’est maintenant qu’il faut montrer

A ceux qu’on aime amis parents

Qu’on les aime en les visitant

Et leur offrir de beaux bouquets

Notre amour et notre présence

Avant qu’il soit déjà trop tard

Un Jour des Morts ne comble pas

La solitude des vivants

 

 

© Clementia - 1er novembre – 17 novembre 2010

 

http://auxilivre.fr/unehistoiredamou/index.html



photo : une allée du cimetière de Guebwiller (Haut-Rhin)

Tuesday, November 01, 2022

Toussaint, Halloween, Jour des Morts


Chers amis blogueurs,
J'ai envie de partager aujourd'hui avec vous (voir sous la photo ci-dessous) un texte publié sur Facebook en ce matin de la Toussaint par la Communauté de Paroisses Saint-Privat de Metz Sud qui explique bien la différence entre ce que je nommerais le "Carnaval d'Halloween" et la célébration chrétienne de la Toussaint. Et tout d'abord, voici ma propre compréhension d'Halloween, de la Toussaint, et du Jour des Morts :
Halloween : Je n'aime pas les représentations d'épouvante, car il y a déjà trop de violences, de souffrances et de tristesses en ce bas monde. Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir d'amusant à jouer à se faire peur.
La Toussaint : un jour de joie qui nous rappelle que chacun de nous peut avoir une vie consacrée à la Lumière, la Vie, l'Amour. "Que votre Lumière brille aux yeux des hommes, pour qu'en voyant vos bonnes actions ils glorifient le Père qui est en vous" dixit Jésus dont les paroles sont rapportées dans les Évangiles.
Ensuite, rappelons aussi que le Jour des Morts dans la tradition chrétienne, ce n'est pas le 1er Novembre, mais le lendemain 2 Novembre. Jour où l'on peut aller sur les tombes de nos défunts (peut-être pour se racheter une bonne conscience parce qu'on ne les a pas assez aimés et visités lorsqu'ils étaient vivants ?)...
- Clementia Garayt , 1er novembre 2022 -




 Et voici donc le texte publié sur Facebook en ce matin de la Toussaint par la Communauté de Paroisses Saint-Privat de Metz Sud  :

Commentaire de la lecture du jour: « Voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues » (Ap 7, 2-4.9-14)

Le soir du 31 octobre – et pendant plusieurs semaines chez les commerçants – en France comme ailleurs on fête Halloween. Têtes de mort, toiles d’araignée, fantômes : c’est une fête où figure le mal, pour s’en amuser ou pour le conjurer. La représentation du mal dans les textes de la fête de la Toussaint est bien différente. Dans l’Apocalypse, « ceux-là […] ont lavé leurs robes » ; dans la première lettre de Jean, celui qui « met en lui une telle espérance se rend pur » ; dans le psaume 23 comme dans la bouche de Jésus, sont évoqués « l’homme au cœur pur, aux mains innocentes » et « les cœurs purs ». On peut identifier à Jésus lui-même le « cœur pur » qui « gravit la montagne » dans le psaume et dans l’Evangile selon saint Matthieu, mais il y a bien d’autres cœurs purs. La « foule immense » de l’Apocalypse, ce sont tous ceux qui ont été purifiés ; compromis dans le mal dès la faute originelle, pécheurs durant toute leur vie, ces hommes ont pu reconnaître le mal, s’en écarter, en être lavés. La couleur de la Toussaint, c’est le blanc éclatant de la vie éternelle, non le noir de la mort. Voilà la première étape de notre prière : Seigneur, pardonne-moi le mal que j’ai fait ; écarte de moi Satan, viens me transformer, crée en moi un cœur pur pour que je puisse t’approcher !

Les textes de la fête de la Toussaint nous décrivent ces hommes qui s’approchent de Dieu. Dans l’Évangile, la « foule » qui écoute le discours des béatitudes comprend des Syriens et des Juifs. L’Apocalypse sépare plus distinctement deux groupes : d’abord « toutes les tribus des fils d’Israël », le peuple de Dieu, puis « une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues ». Que cette foule d’anciens païens puisse s’approcher de Dieu, cela est étonnant à l’époque de saint Jean, qui l’explique par la voix d’un des Anciens : « ils ont blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau ». Ils ont reconnu le Christ mort pour nous sauver. Dans sa lettre, saint Jean nous parle de ceux qui sont « enfants de Dieu », ce sont ceux qui ont connu Dieu contrairement au monde, « qui n’a pas connu Dieu ». La « foule » qui cherche à écouter Jésus – à le voir, comme Zachée grimpé sur son arbre – c’est le « peuple de ceux qui le cherchent » - c’est nous. Voilà la deuxième étape de notre prière : Seigneur, je te cherche, je veux t’écouter, je veux te voir, car tu es mon Dieu !

Jésus lui-même décrit la foule de ceux qui « verront Dieu », de ceux qui auront « le royaume des Cieux » : « les pauvres de cœur », « ceux qui pleurent », « ceux qui ont faim et soif de la justice », « ceux qui sont persécutés », ceux que l’on insulte ou que l’on calomnie. Ils manquent de bonheur et de justice. Même « les doux », « les miséricordieux » et les « artisans de paix », n’ont pas encore « la terre », la « miséricorde » ni la paix. Comme ceux qui ont « lavé leurs robes », les « cœurs purs » qui approcheront Dieu devront se dépouiller. Perdre orgueil et amour des richesses, ne pas croire « aux idoles », ne chercher ni vengeance ni fausse joie. Mais seulement espérer ! Les hommes ne peuvent se sauver eux-mêmes, se purifier par des actions. Selon saint Jean : « quiconque met en Dieu son espérance se rend pur comme lui-même est pur ». Pour voir Dieu « tel qu’il est », il suffit donc d’espérer voir Dieu tel qu’il est. Ecouter les textes du jour, c’est précisément ce qu’il faut faire pour les voir se réaliser ! Jean présente très bien la double manifestation de Dieu aux croyants. Nous qui sommes « enfants de Dieu », nous avons écarté les idoles pour mettre notre foi et notre espérance en Dieu seul. Nous avons déjà gravi une montagne pour écouter Jésus, l’Agneau. Mais nous ne sommes pas encore « semblables » à Dieu, « ce que nous serons ne nous a pas encore été manifesté ». Voilà l’intérêt du livre de l’Apocalypse : nous présenter ce qui sera manifesté. Le texte ne se focalise d’ailleurs pas sur l’Agneau, mais sur la foule qui le regarde. Dieu manifeste son Salut en montrant la foule innombrable de ceux qui seront sauvés. Voici la fin de notre prière : Seigneur, aide-moi à rester dans la foule de ceux qui te cherchent, guide-moi jusqu’à Toi, donne-moi Ta joie pour l’éternité !

Clotilde et Léonard 

Saturday, June 08, 2019

Pentecôte, poème de Clementia


Pentecôte

Par Duccio di Buoninsegna — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=150317
illustration : Pentecôte, par Duccio di Buoninsegna 

 

En ce jour de Pentecôte,
Des langues de feu venues du ciel
De la douceur infinie du miel
Pénètrent tout au fond de nos âmes.

Dieu nous a voulus debout :
Il ne nous veut pas tremblants,
Mais libres et agissants.
Nos mots sont si petits
Et nos langages confus,
Nous avons tant besoin de Lui.

Esprit, Toi qui nous donnas la vie,
Répands Ton souffle sur nous.
Que Ta flamme nous ranime.
Que Ton feu puissant détruise
Les murs d’incompréhension
Que les hommes ont dressés
Parmi eux et loin des cieux.
Donne à tout homme sur Terre
De parler à tous ses frères
Par la langue universelle
Qu’ils avaient presque oubliée,
Cachée au fond de leurs cœurs.
Répands Ton souffle puissant,
Pour que tous enfin comprennent
Le langage de l’amour.

Ô Dieu,
Nos mots sont trop petits
Pour Te louer de tout notre coeur
Et nous avons tant besoin de Toi…


27/05/2007 – 08/06/2019

Saturday, October 20, 2018

Friday, September 07, 2018

Rapports humains et épreuves, réflexion de Clementia


Les épreuves on en a tous les jours, tout au long de la vie, ça n'est jamais fini, car c'est à travers les épreuves, les doutes, les douleurs, qu'on apprend les leçons de la vie et qu'on a des chances de modifier notre caractère, d'évoluer, dans (normalement) le but de devenir meilleur.
Ceux qui deviennent pires à la suite d'une épreuve rencontreront encore et toujours le même style d'épreuve jusqu'à ce qu'ils aient assimilé la leçon particulière que la vie devait leur apporter sur un trait de caractère ou une façon de réagir.
Nous avons tous des leçons à assimiler, encore et toujours, car nous sommes loin de ressembler (par exemple) à Bouddha ou d'autres êtres exemplaires.
Il arrive très souvent dans la vie que des gens nous blessent, que leur comportement nous étonne et nous fasse mal.
Mais avant de nous complaire dans notre petite douleur égoïste, il est alors bon de nous interroger - par exemple - sur ce que nous aurions dû dire ou faire (ou bien ne pas dire, ne pas faire), sur ce que nous n'avions pas remarqué au sujet de nous-même ou de cette personne, bref que nous nous interrogions sur l'enchaînement de circonstances qui ont conduit à la situation qui nous fait souffrir.
Et à ce moment-là, la leçon que la vie nous enseigne c'est qu'on a vraiment une part de responsabilité dans la situation triste dans laquelle on est, on a une grosse part de responsabilité sur le comportement de l'autre.
A ce moment-là, si on a l'humilité de reconnaître que c'est parce que nous avons fait souffrir l'autre qu'ensuite il nous fait souffrir par ricochet, reconnaître que le "bug" vient de nous, et si on accepte de ne pas faire de reproche à la personne qui nous a blessé car c'est nous qui avons provoqué la situation, on a une chance d'évoluer pour essayer de ne plus faire souffrir autrui.
Le hic dans (tous) les rapports humains, c'est qu'encore et toujours chacun ne pense en premier qu'à sa propre personne au lieu de penser à l'autre.
Et c'est pour ça que dans le monde il y a tant de souffrances, tant de couples qui se déchirent, et tant de guerres.

Clementia Garayt (14/05/2010) -

Thursday, June 28, 2018

A une fois...



« A une fois… »





« A une fois… ». Les dernières paroles que j’ai entendues de ma mère avant son départ solitaire vers l’au-delà furent cet au-revoir intemporel. Cela faisait quelques années qu’elle prenait ainsi congé lorsque nous repartions de chez elle, la laissant seule dans sa grande maison…
Pourquoi avait-elle pris l’habitude de clore nos visites par cette expression, que je n’ai jamais entendu prononcer par personne d’autre ?
Il est vrai que nos visites, et encore plus celles de mes enfants et petits-enfants, n’étaient que de trop courts et trop rares moments au regard de ses longues journées trop monotones où elle ne voyait personne, et où elle n’avait quasiment personne au téléphone. Même les contacts avec ses plus proches voisins étaient rares, comme dans un peu toutes les cités pavillonnaires modernes où chacun se replie dans son petit confort égoïste une fois terminées les journées de travail à la ville…

Dans cet « à une fois », il y avait certainement l’espoir de nous revoir très bientôt pour chasser sa solitude et apporter un peu d’occupation à ses interminables journées qui se ressemblaient de plus en plus par leur fadeur. C’était la routine quotidienne du lever, suivi de la toilette, puis du petit-déjeuner pris tout en lisant le journal qu’elle recouvrait de ses annotations et commentaires crayonnés avant de remplir la grille de mots croisés. Ensuite, selon la météo, sa journée prenait un sens différent.
Si le soleil était de la partie, elle pouvait sortir dans son grand jardin dont elle cultivait avec passion tous les légumes qui constituaient sa principale nourriture (elle était tout comme moi végétarienne, depuis près d’une cinquantaine d’années, par amour des animaux), ainsi que les fleurs innombrables (il lui était arrivé d’en recenser plus d’une centaine d’espèces florales dans le jardin au cours d’une année).
Que surviennent les fortes chaleurs d’été, et elle était malheureuse de devoir passer ses journées à l’ombre et la relative fraîcheur d’une maison aux volets clos : à ces moments-là elle ne pouvait travailler le jardin qu’aux premières heures de la matinée et procéder à l’heure quotidienne d’arrosage qu’en début de soirée… Comment occuper ses journées dans la pénombre durant la canicule, alors que sa vue avait tellement baissé à cause du diabète et de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (D.M.L.A.) ? C’était souvent à l’aide d’une loupe (en plus de ses lunettes) qu’elle lisait durant les longues heures de la nuit où le sommeil ne venait pas. C’était aussi aux heures de la nuit qu’elle rédigeait parfois ses impressions et souvenirs, sur des cahiers que je relis à présent pour renouer avec elle comme un dialogue avec l’au-delà où se repose désormais son âme…
Si les étés trop chauds pour travailler au jardin lui apportaient quand même les joies de la floraison de tant de belles fleurs et la belle croissance des légumes qu’elle surveillait avec la passion de l’amateur éclairé, c’est surtout la venue des jours froids avec l’arrivée de l’automne qui teintait son moral de grisaille, avant la longue période qu’elle nommait sa « déprime d’hiver » qui s’étirait jusqu’au retour des beaux jours de printemps.

L’impression de se sentir inutile, oubliée de tous dans un monde où elle ne servait plus à rien et où elle n’avait plus sa place, combien de fois nous en a-t-elle parlé !
Il faut reconnaître que, principalement pour les plus jeunes générations, c’était parfois pénible de l’entendre exprimer tant de négatif sur son moral, sur sa vue qui déclinait et son diabète, sur son manque d’occupations intéressantes, sur les longues journées sans personne à qui parler…Il était souvent difficile de trouver les mots pour lui remonter le moral, lui apporter des sujets positifs sur lesquels fixer son attention. Elle se faisait aussi beaucoup de soucis pour sa descendance, sur le monde d’aujourd’hui où les petits-enfants et arrière-petits-enfants auront à affronter tant de difficultés (la crise, le chômage, les conflits, les catastrophes écologiques, l’éducation qui « n’est plus ce qu’elle était », etc.).
Et donc, elle avait de moins en moins de visites pour la distraire d’un quotidien très monotone et qui ne lui apportait pas grande motivation…

« A une fois », cela voulait-il dire « à une autre fois », « à la prochaine fois » ?
Ou même plutôt, était-ce un « à bientôt, j’espère » que sa pudeur ou sa fierté l’empêchaient de formuler, lorsque nous n’avions pas convenu d’un rendez-vous précis pour des courses ou une visite au médecin ?
Ou bien, cela voulait-il dire « adieu, si nous ne nous revoyons plus, au cas où je pourrais enfin m’endormir de mon dernier sommeil… » ? En effet, cela faisait plus d’une dizaine d’années (si j’y réfléchis, depuis le décès de mon père, puis sa propre santé déclinant quand même au fil des ans) qu’elle nous rappelait de plus en plus souvent qu’elle ne se sentait plus aucune raison de vivre, hormis son jardin… Elle espérait s’endormir simplement un soir et « partir » pendant son sommeil. Elle ne voulait surtout pas décliner lentement entre maison de retraite et hôpitaux, loin de ses habitudes et de son jardin, et elle nous avait bien précisé que nous devrions nous opposer à ce que sa vie soit prolongée médicalement s’il lui arrivait quelque chose.

Ce jeudi-là, vingt-sept juin, elle était heureuse d’avoir pu faire avec moi ses courses en Allemagne, à une trentaine de kilomètres de son domicile, au supermarché de discount où elle aimait retrouver certaines de ses denrées préférées (notamment les Kaffeesahne – petites canettes de crème pour le café dont elle faisait à chaque fois la provision pour les deux à trois mois qui espaçaient nos expéditions en Allemagne).
Sur la route, alors que je conduisais, elle me parlait de sa vue qui était en bonne voie d’amélioration après l’injection de lutéine qui lui avait été faite trois semaines auparavant : depuis trois jours elle pouvait à nouveau lire tous les petits caractères d’imprimerie de son journal sans loupe ni lunettes, et appréciait ce progrès survenant après plusieurs semaines de grosse déprime.
Elle racontait aussi, comme souvent, beaucoup de ses souvenirs de jeunesse et de sa vie qui avait été bien remplie et occupée par du bénévolat au sein de nombreuses associations avant les années de solitude.
A l’aller, malgré un petit crachin intermittent, on voyait en ligne d’horizon la Forêt Noire où elle avait guidé maintes excursions en montagne pour des associations de marcheurs et de personnes âgées. Au retour, le temps était redevenu radieux, et tout le massif vosgien qu’elle avait tant parcouru depuis son enfance nous offrait un magnifique panorama. Rétrospectivement, je me dis que ses belles montagnes la saluaient ainsi de leur beauté au cours de ses dernières heures ici-bas…
L’ayant aidée à monter ses achats chez elle, je l’ai ensuite quittée car, l’après-midi n’étant pas trop avancé, elle envisageait une petite sieste avant ses émissions télévisées de début de soirée. Nous avions convenu que je la conduirais la semaine suivante à la poste et à l’hypermarché, mais sans en préciser le jour vu qu’elle venait de faire ses provisions.
C’est ainsi que, rejoignant ma voiture, j’entendis son ultime «A une fois... ».

Le lendemain, c’est sa voisine qui la trouva, dans la salle de bains où elle avait été terrassée par une crise cardiaque, trois semaines après son quatre-vingt-sixième anniversaire…







Thursday, April 12, 2018

Orage du petit matin, Haiku de Clementia


Orage du petit matin




Pluie, foudre et tonnerre
Nous ont réveillés ;
Pluies d’avril, été fertile.


13/04/2018

Thursday, January 11, 2018

A propos de l'écriture inclusive et autres fantaisies destinées à prétendument féminiser la langue française



Chers amis lecteurs et lectrices, vous qui me suivez sur mes blogs, et sur Facebook ou Twitter... Vous avez peut-être déjà constaté que je n’emploie pas (et n’emploierai jamais) les mots “auteure” ou “écrivaine”, de même que pour d’autres métiers qui selon moi doivent garder leur écriture originale, qui dans la langue française est du masculin... Et je n’utiliserai jamais la nouvelle foutaise à la mode, à savoir l’écriture inclusive. De même je ne partage ni ne relaie les publications (articles, statuts, citations) contenant ces deux façons d’écrire que j’assimile à des hérésies en matière d’écriture correcte de la langue française. En effet, je reste persuadée que les noms de métiers sont des termes “génériques”, qui englobent toutes les personnes exerçant la profession en question. Dès lors qu’ils n’ont pas depuis des siècles de forme féminine, pourquoi vouloir à tout prix en changer en ce vingt-et-unième siècle ? Comme si les femmes avaient besoin que l’on marque l’égalité entre les sexes (ah, pardon, il faut désormais dire “genres”... encore une autre foutaise) par une modification profonde de la grammaire et de l’orthographe françaises !... Toutes les muses, inspiratrices et autres égéries (à savoir : mères, amies, épouses, soeurs, maîtresses, etc.) qui depuis des siècles (et même des millénaires) ont soufflé l’inspiration à l’oreille des hommes dont elles étaient les compagnes plus ou moins officielles (rois, empereurs, présidents, artistes, inventeurs, etc.) pour leur donner des idées de façon aussi anonyme qu’efficace, avaient-elles besoin qu’on leur donne une illusoire égalité, alors même qu’elles savaient (et que nous savons aussi) que sans elles, le plus grand nombre de ces hommes (pour ne pas dire tous) n’auraient pas accompli le tiers du quart de la moitié de leurs oeuvres... J’imagine plutôt que la plupart d’entre elles ont apprécié cette façon de “diriger le monde” dans l’ombre, avec autant plus d’efficacité qu’elles n’étaient pas sous l’éclairage de la célébrité et des titres ou responsabilités. Pour en revenir aux noms de métiers, je regrette en fait qu’il n’existe pas, dans notre belle langue française, le genre “neutre” qui permettrait de ne pas avoir de différenciation entre masculin et féminin. Cela mettrait vraiment tout le monde sur un pied d’égalité. Ainsi les débats sur masculin vs. féminin ou sur l’écriture inclusive n’auraient plus lieu d’être, et le temps actuellement perdu en joutes stériles pourrait être utilisé pour faire progresser le monde sur d’autres sujets bien plus importants.



11/01/2018

Saturday, January 21, 2017

Au lutin de Miriam, poème de Clementia

Au lutin de Miriam




Toi le petit lutin mutin
Qui souffles à mon amie Miriam
Tant de belles poésies
Demande à un de tes copains
De venir en secret
A son tour me visiter
Pour m’inspirer lui aussi
D’un souffle de poésie




21 janvier 2017

Friday, January 20, 2017

Haiku d'hiver, de Clementia

     Haiku d'hiver


Un coin de ciel bleu.

Sur la neige, le soleil.

Ça va déjà mieux

Francine dans la neige, janvier 1958



Tuesday, November 29, 2016

Mon journal : Clementia était au 27e Salon du Livre de Colmar

De retour du 27e Salon du Livre de Colmar, qui se tenait le week-end passé (les 26 et 27 novembre), je tiens à en partager ici mon ressenti.



Jusqu'à présent, je revenais fatiguée/lessivée de chaque manifestation où j’avais pu être à la rencontre du public (salon ou fête du livre, ou dédicace en magasin…), après avoir connu des situations génératrices de stress ou de fatigue.
Il y a six ans de cela, alors que mon premier livre venait de paraître, pendant deux jours j’avais à subir la présence envahissante de deux poètes qui, au lieu de rester derrière leurs tables de stand respectives, se tenaient du côté du public, faisant l’article de façon insistante sur leurs œuvres à chaque personne qui passait, accaparant ainsi tout l’attention, et ne me laissant aucune opportunité de présenter mon livre…
D’autres fois aussi, il m’est ainsi arrivé d’être assise juste à côté de l’un ou l’autre auteur à la forte personnalité, aux ouvrages passionnants et à côté de qui j’étais toute falote avec mes humbles poèmes qui semblent ne pas intéresser grand monde. Mais je reconnais que ce sont des auteurs bien sympathiques, qui méritent bien plus que moi que le public s’intéresse à leurs œuvres.
Il y a eu des salons où nous avions très froid. Mes amis auteurs se souviennent d’une certaine porte d’entrée, tout près de laquelle nous étions, et que les visiteurs ne refermaient pas, alors qu’elle donnait sur la froide rue d’une glaciale journée de novembre. Nous avons aussi connu les courants d’air de septembre, tout comme la chaleur étouffante sous une grande tente d’un printemps aux températures estivales…



Humiliant, le public qui passe, et ne daigne même pas regarder quel genre d’ouvrage les « petits » auteurs proposent, préférant aller faire la queue devant les écrivains abonnés aux best-sellers ou devant les stars du petit ou grand écran dans le but d’obtenir une signature et/ou un selfie.
Attristant, le lecteur qui s’arrête brièvement au stand, mais ne prend pas le temps d’ouvrir les livres pour voir un échantillon d’écriture…
Décourageant, le collectionneur de tout âge qui embarque au passage marque-pages (ou carte de visite), sans s’arrêter et la plupart du temps sans même demander…
Dégoûtant, le môme aux mains collantes ou pleines de chocolat, qui, lui, va feuilleter votre bouquin (bien que celui-ci ne comporte pas d’images) – gamin accompagné de parents qui ne le surveillent pas, ou enfant dont on se demande s’il a des parents, vu qu’il se balade tout seul…
Et que dire de la personne qui dit qu’elle n’a pas ses lunettes sur elle et ne peut donc pas voir la quatrième de couverture de votre bouquin ? Aller à un Salon du Livre sans lunettes de lecture, n’est-ce pas comme, pour une personne d’un certain âge, se rendre au restaurant sans son dentier ?...
Un autre souvenir aussi : la première année où j’étais au Salon du Livre de Colmar, les fortes chutes de neiges sur notre région, le dimanche en fin d’après-midi, et mon retour au ralenti, dans le ballet des véhicules de sablage, une heure pour une quarantaine de kilomètres sur route nationale…
Je ne parlerai même pas des soirs de découragement en raison du peu des ventes : les poètes, particulièrement, sont habitués à ce que la poésie ne se vende pas !...
Tout cela, pour expliquer pourquoi habituellement je rentrais plutôt découragée et fatiguée des salons ou fêtes du Livre, ou de séances de dédicaces en magasin où les clients se dirigent vers les écrans et la hi-fi plutôt que vers les livres…



Cette fois-ci, je suis allée au Salon du Livre en pratiquant un total « lâcher-prise ». En effet, mon prochain livre est encore en préparation et paraîtra le moment venu… J’avais donc emporté juste quelques exemplaires de mes deux recueils (sachant qu’il serait aussi inutile qu’utopique de venir avec une valise pleine de livres, comme je le faisais à mes débuts).
Première bonne surprise : l’emplacement de notre stand, dans le même hall que les « grands »éditeurs et libraires, pas trop loin de l’entrée.
Contrairement aux autres fois, où notre principale occupation était de regarder passer le public, je m’étais emmené des albums de coloriage : cette nouvelle mode de l’art-thérapie a cela de positif qu’elle vous permet de prendre de la distance par rapport aux préoccupations matérialistes. C’était ainsi un peu comme si je me créais une bulle de positivité.
C’est aussi grâce à mes voisins de stand, que j’ai eu l’impression de baigner dans des ondes positives tout au long du week-end. Nous étions détendus, et nos conversations étaient tour à tour teintées d’humour et de sérieux. L’art (écriture et poésie, musique et chanson, peinture…), la philosophie, le rire, une ambiance amicale et fraternelle : ces deux jours furent pour moi aussi agréables que l’eût été un week-end en bonne compagnie quelque part dans la nature… En y repensant, je me dis que c’est drôle de comparer dans ma tête ce week-end dans un Parc des Expositions aux milliers de visiteurs à la quiétude d’une retraite dans quelque ashram ou autre… et pourtant, je crois qu’il y a de cela !
Bref : je suis contente de mon week-end, pour les échanges que nous avons pu avoir, beaucoup plus que pour les quelques ventes qui ont eu lieu « toutes seules » sans que j’aie à y penser…
En souvenir de ce week-end, je poste ici quelques coloriages : les trois premiers sont de ma main, et le quatrième est celui qu’a fait mon amie Annie Bourgasser (auteur de deux livres pour enfants : Corbeau Nigaud et Le secret du chant magique, parus tous deux chez Auxilivre www.auxilivre.fr)

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(photo prise par Dominique Tison, président de l'association Auxilivre http://auxilivre.fr/ )


(photo prise par Dominique Tison, président de l'association Auxilivre http://auxilivre.fr/ )


(photo prise par Dominique Tison, président de l'association Auxilivre http://auxilivre.fr/ )


(photo prise par Dominique Tison, président de l'association Auxilivre http://auxilivre.fr/ )


(photo prise par Dominique Tison, président de l'association Auxilivre http://auxilivre.fr/ )