Ma maison du bonheur
Loin des mégalopoles inhumaines,
Géantes solitudes conjuguées,
Dont les bâtisses tendent vers le
ciel
En supplications inutiles
Leurs infinies désespérances
Je recherche la maison de mes
rêves
Une place sereine où toi et moi
Au calme préservé serons heureux.
Le jardin se colore en mille
fleurs,
Joies du botaniste et de
l’herboriste,
Présages de tisanes généreuses.
Arbres fruitiers en espaliers,
Généreux buissons d’églantiers,
Fraises, framboises et cassis…
Autant de promesses de confitures
Que mes mains aimantes
prépareront
Pour régaler tous mes
petits-enfants.
Au potager, aux chaleurs de
l’été,
Tous les légumes les plus
étonnants
Annoncent une récolte joyeuse
Que savourent nos amis
Quand ils viennent nous visiter
Pour quelques jours loin de la
ville.
Les abeilles de mes ruches
butinent
Les bruyères, les genêts, les
ajoncs
Qu’en miel parfumé nous
retrouverons.
Les rideaux crochetés laissent
passer
Du soleil les tièdes rayons
diaprés.
Des napperons sourient sur chaque
meuble.
Dans les armoires la lavande
Fleure bon un parfum d’antan
Sur les piles de linge si
moelleux.
Les meubles anciens sentent
l’encaustique
Dans leur patine le soleil se
mire.
Quand les effluves de pâtisseries
Accueillent mes joyeux
petits-enfants,
Arrive l’heure bénie du goûter.
On rencontre dans tous les coins
De tous doux nounours en peluche
Et tant de nombreux coussins
bigarrés
Nous inviteront à la confidence
Et sauront consoler tous les
chagrins.
Autour de l’âtre à la douce
chaleur
Les visages rayonnent de bonheur
Paix dans les âmes et joie dans
les cœurs.
Sur tous les murs pleins
d’étagères
Se pressent mes amis les livres
Mes grands complices de tous les
instants,
Ceux qui m’instruisent ou me
réconfortent,
Ou simplement ceux qui me
divertissent.
Dans le jardin une eau claire
murmure.
Tout près d’un saule joue mon
chien joyeux
Husky au mystérieux regard vairon
Batifolant sans réveiller
Le chat qui ronronne au soleil.
Au pigeonnier roucoulent les
colombes,
Quand dans les arbustes et les
buissons
Des oiseaux s’appellent puis se
répondent.
Vers l’horizon j’entends sur
l’océan
Mouettes et sirènes de bateaux
Au vent salé des longues
traversées.
Sur mon bureau la plume est prête
A recueillir l’inspiration
Si la muse furtive me visite.
Sous le dais velours d’un ciel
étoilé
La nuit d’été parfume le jardin.
24 juillet 2007