Friday, August 24, 2007

Poème de Clementia : Ma maison du bonheur



Ma maison du bonheur


Loin des mégalopoles inhumaines,
Géantes solitudes conjuguées,
Dont les bâtisses tendent vers le ciel
En supplications inutiles
Leurs infinies désespérances
Je recherche la maison de mes rêves
Une place sereine où toi et moi
Au calme préservé serons heureux.

Le jardin se colore en mille fleurs,
Joies du botaniste et de l’herboriste,
Présages de tisanes généreuses.
Arbres fruitiers en espaliers,
Généreux buissons d’églantiers,
Fraises, framboises et cassis…
Autant de promesses de confitures
Que mes mains aimantes prépareront
Pour régaler tous mes petits-enfants.

Au potager, aux chaleurs de l’été,
Tous les légumes les plus étonnants
Annoncent une récolte joyeuse
Que savourent nos amis
Quand ils viennent nous visiter
Pour quelques jours loin de la ville.
Les abeilles de mes ruches butinent
Les bruyères, les genêts, les ajoncs
Qu’en miel parfumé nous retrouverons.

Les rideaux crochetés laissent passer
Du soleil les tièdes rayons diaprés.
Des napperons sourient sur chaque meuble.
Dans les armoires la lavande
Fleure bon un parfum d’antan
Sur les piles de linge si moelleux.
Les meubles anciens sentent l’encaustique
Dans leur patine le soleil se mire.

Quand les effluves de pâtisseries
Accueillent mes joyeux petits-enfants,
Arrive l’heure bénie du goûter.
On rencontre dans tous les coins
De tous doux nounours en peluche
Et tant de nombreux coussins bigarrés
Nous inviteront à la confidence
Et sauront consoler tous les chagrins.

Autour de l’âtre à la douce chaleur
Les visages rayonnent de bonheur
Paix dans les âmes et joie dans les cœurs.
Sur tous les murs pleins d’étagères
Se pressent mes amis les livres
Mes grands complices de tous les instants,
Ceux qui m’instruisent ou me réconfortent,
Ou simplement ceux qui me divertissent.

Dans le jardin une eau claire murmure.
Tout près d’un saule joue mon chien joyeux
Husky au mystérieux regard vairon
Batifolant sans réveiller
Le chat qui ronronne au soleil.
Au pigeonnier roucoulent les colombes,
Quand dans les arbustes et les buissons
Des oiseaux s’appellent puis se répondent.

Vers l’horizon j’entends sur l’océan
Mouettes et sirènes de bateaux
Au vent salé des longues traversées.
Sur mon bureau la plume est prête
A recueillir l’inspiration
Si la muse furtive me visite.
Sous le dais velours d’un ciel étoilé
La nuit d’été parfume le jardin.


24 juillet 2007




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