Pâques 1962 : les oeufs se cachent vraiment partout !
La fête de Pâques me couvrait de chocolats, j'en avais tellement que je pouvais chaque jour manger un lièvre ou des petits oeufs pendant environ un mois... C'est ainsi que subitement, à l'époque juste après Pâques, j'avais un copain (qu'avec mes parents nous avions surnommé Bernard le Gourmand), alors que le reste de l'année j'étais toujours seule, seule avec mes livres.
Bernard le Gourmand venait me rendre visite, et voulait bien se dévouer à m'aider à manger mes chocolats de Pâques. "Sinon ils vont pourrir", disait-il !
Dans mon enfance solitaire, on ne voulait pas de ma compagnie "Toi tu ne joues pas avec nous, tu louches...", mais quand je sortais avec mes voitures miniature ou avec des jouets intéressants, je me retrouvais entourée d'une nuée de copains et de copines qui me tournaient très vite à nouveau le dos le reste du temps.
Vraiment, mes seuls amis sincères et toujours disponibles, c'était les livres... Et Celui que je nommais affectueusement le Petit Jésus, à qui j'adressais mes prières et mes larmes, Celui qui seul savait me comprendre et consoler mon enfance solitaire.
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