Passion
Au Golgotha, où sur la croix Tu agonises,
Je Te vois, mon Seigneur, sur cette terre grise.
Tous ceux qui Te suivaient, où sont-ils
maintenant ?
Ils T’ont abandonné, mon désespoir est grand.
Sous les moqueries, les insultes et les coups,
On T’a cloué, Seigneur, sans briser tes genoux.
Tes mots étaient pour nous du soleil et du miel,
Tu ne reçois que quolibets, vinaigre et fiel ;
Des corbeaux, des vautours sinistres, tournoyant,
Remplacent des abeilles le butinement.
Ton sacrifice fait de Toi notre avocat
Et le diable espère que Tu renonceras
Mais alors que Tu pousses Ton dernier soupir
Il y a un signe : le rideau se déchire,
Et la coupe de nos larmes amères
Préfigure le calice de ton sang salvateur.
Sur cette terre grise il ne nous reste plus
Qu’à Te dire merci, attendant la venue
Du messager, roulant la pierre du tombeau,
Disant Ta victoire sur l’horreur de la mort.
Ainsi nous pourrons dire, encore et encore,
Que ton sacrifice est pour nous le cadeau
Qui nous donne la vie, qui nous remet debout.
Oui, gloire à Toi, Seigneur, vraiment merci pour
tout !
5 avril 2005 – 1er février 2006
No comments:
Post a Comment