Forêt
printanière tant aimée…
Forêt printanière tant aimée
Je te retrouve enfin
Combien tu m’as manqué
Mes pieds nus foulant l’herbe
Je reprends contact avec toi
Les genêts d’or flamboient
Les oiseaux chantent à cœur joie
Deux merles effrontés
Batifolent devant moi
La charmante aubépine
Enfloconne les branches
Les vanesses mutines
Ailes blanches et diaprées
Ou caresses mordorées
Volent autour de moi
Les sceaux de Salomon
Prosternent leurs clochettes
En fausse humilité
Jalousant sous la feuillée
Les secrets du premier mai
Qui se trahissent d’un parfum
Ce muguet généreux
Pour qui sait le mériter
Se cachant au fond des bois
Les petits boutons d’or
Eclairent de leur sourire
Les abords du chemin
Les discrètes violettes
Et les yeux de Marie
Sont autant de clins d’œil
Auprès des fraîches fleurettes
Des fraisiers des bois
Attention à ne pas marcher
Sur mon ami le scarabée
Les chênes reverdis
Au feuillage charmant
Couvrent de mystère et de paix
Ma déambulation en forêt
Il en est un dont le tronc noueux
Me proposerait comme un banc
Pour une halte de quelques
instants
Mais bien qu’il soit tentant
Je préfère m’adosser
A celui qui est fort et droit
Et ainsi contre son tronc
Sereinement me ressourcer
Partout les oiseaux lancent
Les trilles de leurs chants
Charmants
Alors que les sphères
Légères
De pissenlit
S’émiettent en volant
Au vent
Maintenant c’est le coucou
Qu’au loin
Coquin
J’entends
Alors qu’en même temps
J’aperçois les fines corolles
Des blanches fleurs d’autres coucous
Pendant tout un hiver
L’inspiration m’avait quittée
Mais je viens de la retrouver
En musardant sous la feuillée
De ma forêt préférée
La plume se met à frétiller
Et mes pensées à fourmiller
Pour raconter la sylvestre beauté
Et narrer mon doux émoi
Le bonheur d’avoir retrouvé
Ma chère forêt enchantée
04 mai 2007
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