Friday, December 17, 2004

Un poème de Clementia : Jalousie


Jalousie

Mon cœur est seul sur un roc battu par les vents,
Et sa longue attente reste insatisfaite,
Il est triste et amer d’être seul pour longtemps,
En pensant qu’ailleurs l’être aimé fait la fête…
Je voulais obéir à tous tes caprices,
Mais tu me dédaignes, me laissant si triste.
Je ne peux croire que tu n’es que malice ;
Comme les autres, serais-tu égoïste ?
Pour toi, j’étais décidée à ne pas vieillir,
A t’attendre sans fin, et à guetter ton pas,
Alors que maintenant ma vie peut bien finir :
Tu me montres que pour toi je ne compte pas.
La jalousie me serre d’atroces pinces,
C’est un crabe qui m’étreint dans mon désespoir
Car si ton affection pour moi est si mince
Je reste pour toujours dans un froid tunnel noir.
Tu me dis cyniquement "On guérit de tout"…
Mais je ne veux pas guérir de toi, plus jamais.
Et je penserai à toi toujours et partout
Tout en laissant ma vie – d’ici-bas – s’en aller.
Même s’il faut que je vive encore longtemps,
Je me suis promis de ne plus penser qu’à toi,
Je ne céderai plus à d’autre passion ;
Rêvant… éternellement malade de toi…
Tu peux me dédaigner et me faire souffrir,
Te moquer de moi ou encor me détester…
La seule chose que tu ne peux m’interdire,
C’est de t’aimer, car c’est ma seule volonté.
1er juillet 1985

Note : ce poème est paru dans mon recueil "Une histoire d'amour de Clementia", 

que vous pouvez vous procurer chez Auxilivre en cliquant ici

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